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Haïti / Environnement : une longue attente, un an après le passage du cyclone Jeanne



  • Le constat est amer aux Gonaïves, la cité de l'Indépendance d'Haïti, où la population attend encore les résultats concrets d'une avalanche d'aide annoncée après les inondations meurtrières du 18 septembre 2004 ayant fait environ 3,000 morts et 300,000 sinistrés.

    A l'occasion du premier anniversaire du désastre, les autorités étatiques ont admis que rien n'a encore été accompli pour un aménagement approprié de la ville et une relocalisation du bourg, suivant des plans établis.

    Les actions réalisées se confinent plutôt en aval, et non en amont dans les bassins versants surplombant la ville et par où passent plusieurs rivières menaçant à tout moment les habitants installés en contrebas.

    Les paysans n'ont pas arrêté de couper les arbres pour fabriquer du charbon de bois, principal combustible des familles et sources de revenus pour de nombreux ménages.

    Les mornes ne sont pas encore recouverts, contrairement aux souhaits de plus d'un. Les abris des habitants restent très précaires, d'où un risque de vulnérabilité très grande à une période de pluies très fréquentes en septembre.

    Un quartier a même été baptisé de Jeanne, du nom du cyclone qui a ravagé la ville il y a une année. La désolation y est patente, a observé l'agence en ligne AlterPresse.

    Aujourd'hui, des travailleurs s'évertuent à nettoyer à la pelle les canaux d'écoulement des eaux usées des Gonaïves, grâce à l'apport de certaines organisations non gouvernementales.

    La branche en Haïti du Programme Alimentaire Mondial a décidé, le 13 septembre 2005, de mettre fin à son plan d'assistance sur la base d'une évaluation sur le statut nutritionnel des habitants, lequel "correspond à la moyenne nationale et ne démontrant aucune tendance vers une augmentation de malnutrition aiguë" aux Gonaïves, la 4 e ville d'Haïti.
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