Haïti-Cinéma : La Rebelle, le nouveau film de Sacha Parisot
au Festival du Film international de Boston
lundi 12 juin 2006



P-au-P, 12 juin 06 [AlterPresse] --- Après « Skin Deep » (À Fleur de peau), film pour lequel il a reçu de nombreuses distinctions, le réalisateur haïtiano-américain Sacha Parisot récidive. Mais, cette fois-ci, avec le film "La Rebelle" sélectionné au Boston International Film Festival (BIFF), apprend l’agence en ligne AlterPresse.

Tourné en Haïti, le film "La Rebelle" c’est l’histoire de Carl Dubois, un père de famille s’inquiétant énormément de l’avenir de sa fille, Lorraine, qui va d’un extrême à un autre.

Propriétaire d’une prestigieuse entreprise de construction, Dubois a la richesse, le succès et tout pour être heureux. Mais, sa fille fait tous les mauvais choix, des amis peu recommandables et refuse de poursuivre ses études, selon le synopsis du film soumis à AlterPresse.

Le riche père de famille a finalement dû abandonner la vie qu’il menait à Miami, depuis six ans, pour revenir s’installer en Haïti avec elle, question de lui donner une autre orientation dans la vie.

« Il est à ce stade de ses réflexions, quand il rencontre une femme qui, non seulement le fait vibrer, mais représente à ses yeux la compagne et le modèle idéal pour sa fille », explique-t-on.

Avec ce film, Sacha Parisot participe au Boston International Film Festival (BIFF) qui se déroule du 7 au 15 juin 2006.

« La participation d’un film haïtien, tourné en Haïti avec des acteurs haïtiens et un réalisateur américain d’origine haïtienne (Sacha Parisot) à ce festival de film, est, pour nous, un motif de fierté et un pas franchi vers une carrière internationale pour le cinéma haïtien et les acteurs de ce film en particulier », se réjouit Florence-Emmanuelle Philippe de la société haïtienne Communication Plus, interrogée par AlterPresse.

Ce long métrage de Sacha Parisot est une production de Communication Plus, avec la collaboration du producteur haïtiano-américain Réginald Chevalier. Il est réalisé d’après un scénario de Dominique A. Jean, originaire des Cayes (Sud d’Haïti).

Parisot et Chevallier possèdent une solide expérience à l’étranger, particulièrement à Hollywood, la capitale du Cinéma américain.

« Le cinéma haïtien est en pleine expansion et offre un moyen efficace pour faire passer des messages. Nous vous offrons une occasion unique de positionner vos produits et de les montrer dans un contexte de vie courante haïtienne », précise un communiqué transmis à l’agence AlterPresse.

Le budget, alloué à la réalisation de cette production cinématographique, était estimé à 195 mille dollars américains.

Le film "La Rebelle" vient grossir la filmographie des réalisateurs haïtiano-américains.

Le 26 mai 2006, c’était au tour de Jean-Claude Lamarre de présenter, au Festival de Cannes, "Color of the cross" (la Couleur de la Croix, en français), un film à travers lequel il montre que Jésus était de couleur noire.

Produit par la société Nu-Lite basée à Los Angeles, puis tourné à Santa Clarita (Californie) avec un budget de 2.5 millions de dollars, "Color of the cross" est une biographie épique, indépendante et à caractère politique des dernières 48 heures de la vie du Christ jusqu’à son arrestation et sa crucifixion.

Il n’est que d’attendre la sortie de ces deux longs métrages en Haïti. [do rc apr 12/06/2006 13:00]