La lutte contre l’exploitation sauvage de la forêt, la gestion rationnelle de l’eau dans l’agriculture, la réduction de l’importation des véhicules d’occasion et l’interdiction des emballages non-biodégradables. Voilà, entre autres, les actions au quotidien des pouvoirs publics en vue de faire du Cameroun un pays écoresponsable.
Des institutions, à l’instar du Plan national d’adaptation aux changements climatiques (PNACC, lancé le 15 juin 2012) l’Observatoire national sur les réchauffements climatiques (ONACC, opérationnel depuis novembre 2015), ont été créées pour concourir à une gestion efficace de l’environnement et des ressources naturelles, avec pour finalité le développement durable.
Pour susciter une véritable prise de conscience environnementale au sein des populations, le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (MINEPDED) qui existe depuis 1992 a mis sur pied un Programme national de sensibilisation et d’éducation à l’environnement (PNSEEE), en 2014.
Et aucune pratique n’est de trop pour une gestion rationnelle de l’eau et la conservation des sols, notamment dans le secteur agricole. C’est ainsi que depuis quelques années, la technique israélienne d’irrigation goutte-à-goutte est introduite dans l’agriculture.
Car, en plus de l’économie de l’eau, selon les experts, le goutte-à-goutte réduit l’utilisation des engrais dans l’agriculture et favorise également la conservation des sols. La localité de Massakal dans la région de l’Extrême-Nord est l’un des sites pionniers de cette technologie d’irrigation durable au Cameroun.
S’agissant de la protection durable de la forêt camerounaise (estimée à 22,5 millions d’hectares, 2ème massif forestier d’Afrique centrale après la République démocratique du Congo), les pouvoirs publics se sont résolument engagés dans une démarche axée sur l’exploitation responsable et la préservation de la biodiversité.
Dans la même logique, le régime des licences a été substitué par celui des unités forestières d’aménagement (UFA) attribuées pour 30 ans.
D’après les données disponibles, le pays en compte 114 UFA qui couvrent 7 252 759 hectares. Au ministère du Tourisme et des Loisirs (MINTOUL), il y a la promotion de l’écotourisme qui porte sur la gestion durable des patrimoines naturels.
Depuis le 25 avril 2014, en vue de lutter contre la pollution occasionnée par certains déchets, le gouvernement interdit l’usage, la vente et la fabrication des emballages plastiques de moins de 60 microns (c’est-à-dire de très faible épaisseur).
Et dans l’objectif de lutter contre la pollution atmosphérique des véhicules, la circulaire n°0001/C/MINFI du 28 décembre 2016 portant instructions relatives à l’exécution des lois de Finances, l’importation des véhicules d’occasion d’un certain âge (plus de 10 ans) est explicitement découragée en faveur des voitures moins polluantes, pour un secteur des transports terrestres plus respectueux de l’environnement. Ainsi, depuis 2017, les véhicules de moins de 10 ans sont exonérés des droits d’accise.
Au demeurant, ce n’est pas un simple acte de figuration si le Cameroun est signataire de nombre de conventions relatives à la protection de la nature et des ressources naturelles.
11/12/24 à 13h46 GMT