«L’énergie est un facteur important et incontournable dans le développement d’un pays. C’est aussi un instrument de stabilité social.
Elle a un rôle fondamental dans la réduction de l’extrême pauvreté et de famine ; elle assure également l’éducation primaire pour tous.
Par ailleurs, l’énergie constitue l’une des clés de voûte du développement durable ; à ceci qu’elle a des liens étroits avec toutes les activités qui concourent au développement économique et social d’une population.
Comme tel, la situation énergétique actuelle au Cameroun comme dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne est lamentable ; se caractérisant par un déséquilibre entre une offre insuffisante et inégalement répartir d’une part, et une demande sans cesse croissante d’autre part.
Ce déséquilibre est beaucoup plus prononcé dans les zones rurales.
Les centrales thermiques n’ont pas permis de résorber le problème, et de plus, l’exploitation d’une unité thermique est fortement émettrice des gaz à effet de serre.
Pourtant, le Cameroun possède un gisement en énergies renouvelables considérable.
Il dispose du 18ème potentiel mondial et du second potentiel hydroélectrique en Afrique (294 TWh) après la République démocratique du Congo donc moins de 10% sont utilisé à ce jour. Ce potentiel en EnR se fait aussi ressentir sur la petite hydraulique dont le potentiel estimé à 1,115 TWh/an et le solaire avec 4kWh/m²/jour au Sud et 5,8kWh/m²/jour au Nord, sont autant d’atouts susceptibles de réduire considérablement ce déficit énergétique criard.
L’éolienne et la biomasse ne sont pas en reste.
D’ailleurs, la biomasse représente le second potentiel énergétique du Cameroun, après l’hydraulique. Car, les rémanents forestiers annuels dans ce pays d’Afrique centrale sont estimés à environ 500 000 tonnes.
Et les résidus de l’industrie de la première transformation sont évalués à 267 900 m3. Ces positions potentielles en biomasse offrent au pays d’énormes possibilités de production de l’électricité à partir de cette source d’énergie.
Face à ces atouts sur les potentiels en EnR, un réel problème de financement de ces projets se pose.
Les infrastructures en production d’énergie sont onéreuses et vu le budget d’investissement des collectivités décentralisées, elles ne pourront les réaliser.
Pour ce faire, un partenariat public-privé (PPP) est l’une des solutions à la réduction de cette faible couverture d’électricité en zone rurale.
Mais avant d’y arriver au partenariat public-privé, il serait impératif que l’État et les Collectivités territoriales décentralisées (CTD, au nombre de 374) définissent un cadre adéquat favorisant cette décentralisation énergétique».
11/12/24 à 13h46 GMT