En entrevue à la Presse canadienne, le Secrétaire Exécutif de la Convention cadre sur les changements climatiques, Yvo De Boer, à contredit, le 30 avril dernier, les prétentions du ministre de l’Environnement du Canada à l’effet que le plan canadien de réduction des GES est l’un des plus efficace des pays signataire du Protocole de Kyoto.

Au contraire, M. De Boer soutient que le plan canadien est l'un des «moins ambitieux» de tous les signataires de Kyoto, et même de la planète, ce qui n’en fait certainement pas le plus énergique, comme le déclare le ministre Baird. Il ajouta par ailleurs que «[l]es Européens ont une proposition sur la table pour réduire leurs émissions de GES de 20 à 30 % [d'ici 2020], mais par rapport à 1990. Le nouveau plan du Canada est certainement moins ambitieux que ça».

M. De Boer fait également remarquer qu’il est légitime de se questionner à savoir comment le Canada pourra rester membre de la communauté de Kyoto tout en ne respectant pas les principes de base. «La question est: comment cette nouvelle politique cadre avec les obligations internationales du Canada? Mais aussi: qu'est-ce que ça signifie pour le débat autour des actions à long terme actuellement en négociations?»

Il a finalement rappelé que le Canada se verrait probablement imposer une pénalité pour la seconde phase du protocole de Kyoto.