" La République Démocratique du Congo est déterminée à lutter résolument contre sur l'exploitation illégale et le commerce illicite de bois d’œuvre et des espèces de faune et de flore sur son territoire ". L'engagement a été pris par le ministre congolais de l'Environnement, Conservation et Tourisme, M. Bavon N'Sa Mputu Elima lors de l'atelier qui s'est tenu à ce sujet du 11 au 13 septembre 2013 à Kinshasa. Placé sous le haut patronage du Premier Ministre M. Augustin Matata Ponyo, cet atelier avait pour objectif de réfléchir sur la problématique de l'exploitation illégale et le commerce illicite des ressources forestières.
Plusieurs recommandations ont été prises au cours de ces assises dont la mise sur pied d'une feuille de route stratégique, opérationnelle et cohérente. Pour ce faire, un groupe de travail constitué d'experts sera constitué dans bref délai afin de l'élaborer. Celle-ci fixera les responsabilités et distinguera clairement des actions à court et moyen termes avec celles à long terme devant être menées, y compris leurs indicateurs de progrès et éventuellement, recadrer les stratégies pour atteindre les résultats escomptés.
Le Ministre congolais en charge de l'environnement a également pris l'engagement de poursuivre le programme de renforcement des capacités requises en faveur des agents, afin de conduire à l'adoption par des usagers, de l'ensemble des mesures du dispositif de contrôle en cours de développement. Il s'est aussi engagé à faire du travail en réseau son cheval de bataille, ceci en faisant intervenir tous les services étatiques connexes intervenant dans la vérification de la traçabilité et de la légalité des produits forestiers en circulation destinés à leur mise sur le marché.
Les participants aux travaux de cet atelier, ont plaidé pour la non-implication des agents et cadres de l'administration dans l'exploitation forestière. Ils ont aussi demandé de préciser les instances de délivrance de différentes autorisations et permis de coupe ou d'exploitation, ainsi que d'interdire la délivrance des permis de coupe de bois d’œuvre à la catégorie des exploitants forestiers dite " semi-industriels". Ils ont en outre insisté sur le renforcement du dispositif actuel de contrôle en ce qui concerne notamment la provenance, le respect des assiettes annuelles de coupe ainsi que des volumes autorisés par essence. Concernant le transport et l'entreposage des produits forestiers, ils ont recommandé notamment de préciser les taxes à prélever par les différents services lors de mouvements de bois sur le fleuve vers Kinshasa, de renforcer le contrôle des radeaux de bois en circulation, de mettre de l'ordre dans le transbordement de bois dans les ports privés et de réglementer le transport par les exploitants forestiers dans leurs engins et embarcations. Les participants à l'atelier se sont enfin engagés à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre effective des recommandations prises lors de ces assises et dans la traçabilité de coupe du bois.
17/10/24 à 09h35 GMT