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Le parc des virunga, l'un des plus vieux d'Afrique



  • Le parc national des Virunga : le plus vieux, le plus grand et des plus merveilleux d’Afrique

     

    L’histoire des parcs nationaux en Afrique commence par le parc national des Virunga. On n’en trouvera pas aussi grand sur le continent, et il présente de ces panoramas les plus merveilleux et les plus riches du continent.

    Le parc national des Virunga fut en effet crée depuis 1925 par le décret royal du 21 avril. On l’appela alors le "parc Albert". Il fut ainsi érigé en réserve naturelle intégrale à cause de la présence des gorilles de montagnes qui fascinaient tant le roi des belges. Il devint le "parc national des Virunga" après l’indépendance en 1960 et eut perdu ses 165km2 passés de l’autre côté en tant que "Parc National Rwandais".

    Le parc conservera tout de même une vaste superficie de 8.000km2, soit 800.000 hectares, dans l’Est de la République Démocratique du Congo à la frontière du Rwanda et de l’Ouganda. Actuellement, le parc englobe la vallée de Semliki, une grande partie du lac Edouard, les plaines de la Rwindi, Ishasha et Rutshuru, la partie congolaise de la chaine des Virunga et le Mont Rwenzori.

    Le parc national des Virunga se distingue encore par la richesse de sa biodiversité. Situé à cheval sur l’équateur et dans une zone où deux régions géologiques se rencontrent (guinéenne et soudano-zambézienne), le parc présente des paysages spectaculaires à perte de vue, comme ceux des 20% de la chaîne des monts Rwenzori dans son secteur Nord aux sommets enneigés, des montagnes du type alpin, et des 7 collines du massif des Virunga dont le Nyamuragia et Nyiragongo sont les plus actifs. Dans cet environnement où les altitudes atteignent les 630 et 5.119 mètres, la pluviométrie est variante et des sols particulièrement riches poussent plus de 2.000 plantes supérieures, dont 10% endémiques, composant sa forêt ombrophile du Nord, la savane à Capparus, à Euphorbia pannisetum et à Hypparhenia du centre, des forêts de bambous et d’Hagenia sur les volcans et massifs des Virunga du sud et dans sa végétation étagée des hypericum, des hagenia, des dendrosenecio aux lobellia en passant par les mousses et les lichens dans les sommets enneigés de Rwenzori. Cette variété de la flore offre ainsi un habitat spécifique à une faune diversifiée dont, 218 espèces de mammifères (parmi eux 22 espèces de primates dont 3 grands singes, des espèces endémiques comme l’Okapi et le Céphalophe rouge), 706 espèces d’oiseaux, 109 espèces de reptiles et 78 espèces d’amphibiens. C’est grâce à cette diversité que le parc national des Virunga sera inscrit en 1979, sur la liste des "sites patrimoine mondial de l’UNESCO".

    La gestion du parc national des Virunga est sous l’autorité de l’institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). Et pour assurer cette gestion, le parc est administré sur 3 secteurs : le secteur Nord de Mutsara, s’étendant du Rwenzori jusqu’à la rive Nord du lac Edouard ; le secteur d’Ishango au sud, avec des sites les plus merveilleux allant de la rivière Semliki au lac MOBUTU ; et le secteur de Rwindi au centre avec son hôtel, sa rivière aux hypopotames de Ritshuru.

    Autrefois, le parc national des Virunga attirait des touristes fortunés à cause de ses paysages spectaculaires et de ses gorilles de montagnes, dont une seule visite pouvait coûter jusqu’à 370 euros par heure. Son secteur central est d’ailleurs capable de recevoir plus de 7.000 visiteurs par an. Mais depuis 1994, le parc a été classé en "péril". L’intégrité de son territoire se retrouve, de temps en temps et gravement menacée par les incursions des groupes armées, l’occupation anarchique de ses terres, l’abattage des arbres, le braconnage et l’exploration et l’exploitation pétrolière qui pointent à l’horizon, risquant ainsi de rendre incompatible "le statut du patrimoine mondial" au parc national des Virunga.

    Cependant, de maints efforts sont en cours pour sa réhabilitation, grâce à l’appui de certaines ONG et surtout de l’Union européenne. Espérons donc qu’une fois réhabilité, et exempt de toute menace et garanti d’un pond de fonctionnement, que ce joyaux de la République Démocratique du Congo relance ce tourisme écologique qui, on le sait sera capable d’assurer largement son maintien et même favoriser le développement de ce pays.

     

     

     

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