" L’Adaptation : Bali et au-delà "
L’adaptation dans le domaine des changements climatiques se réfère à tout ajustement apporté aux systèmes naturels ou humains pour répondre aux impacts avérés ou prévus des changements climatiques. Le dernier rapport 2007 du groupe II du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) sur les impacts attendus des changements climatiques montre que ceux-ci concernent un large éventail de secteurs tels que les ressources hydriques, les ressources halieutiques, l’agriculture, les zones côtières et zones de basse altitude, les écosystèmes, la santé, etc. De manière générale les communautés défavorisées sont les plus vulnérables et les dernières études confirment que l’Afrique est l’un des continents les plus vulnérables.
Pour d’éventuelles réponses à ces différents impacts, deux catégories de mesures sont préconisées :
- les mesures d’adaptation structurelles (par exemple, construction et exploitation d’infrastructures liées aux ressources hydriques ; méthodes de construction ; pratiques et techniques agricoles durables ; ouvrages de protection, etc.) : parfois très coûteuses, elles nécessitent à la fois l’engagement des gouvernants et le financement extérieur ;
- et les mesures non structurelles (instruments administratifs, politiques et juridiques) : moins coûteuses, elles peuvent s’avérer insuffisantes parfois face aux impacts des changements climatiques.
Et pour que ces mesures qui ne sont pas exclusives puissent être efficaces, il est nécessaire de bien identifier les impacts probables, la vulnérabilité des secteurs clés et de mener des études de faisabilité tout en favorisant la participation des communautés affectées qui sont les mieux placées pour exprimer leurs besoins. Et même si les modes d’adaptation peuvent variés selon les sociétés qui les mettent en œuvre, il est essentiel de prendre en compte les moyens de subsistance des populations ainsi que le niveau de développement des pays. De nombreux projets sont ainsi mis en œuvre dans les pays en développement et c’est à cause de la nécessaire participation des populations locales que l’on parle de plus en plus de « projets d’adaptation communautaire ».
Au niveau international, différents mécanismes et instruments ont été mis en place pour le financement de l’adaptation. Il existe notamment trois fonds dont deux sont liés directement à la CCNUCC (Le Fonds Spécial pour les Changements Climatiques (FSCC) et le Fonds pour les Pays les Moins Avancés (FPMA), et le troisième lié au Protocole de Kyoto (le Fonds d’Adaptation « FA »). Trois difficultés majeures ont été relevées à ce niveau :
- les deux premiers fonds (FSCC et FPMA) ont des contraintes liées au fait que la contribution est volontaire et que certains grands pays pollueurs comme les Etats-Unis et l’Australie n’y participent pas ;
- le Fonds d’Adaptation constitué par un prélèvement à hauteur de 2% des ressources du Mécanisme de Développement Propre n’est pas encore opérationnel car aucune entité n’est encore désignée pour l’administrer ;
- enfin, le dernier problème noté à ce niveau est lié à la faible capacité d’influence des PMA au sein du conseil d’administration du FEM.
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