Dans le nord du Nouveau-Brunswick, l’entreprise « Forest Protection Limited », poursuit sa lutte contre la prolifération de la tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE).
La tordeuse des bourgeons de l'épinette est un insecte dévastateur qui cause la défoliation chez les résineux, elle préfère s’attaquer au sapin baumier, mais peut aussi nuire aux épinettes blanches, noires et rouges.
L’année 2009 a marqué le début sur la Côte-Nord de la mise en œuvre d’un plan gouvernemental de lutte contre la TBE à l’aide de pulvérisations aériennes de l’insecticide biologique (Btk). Cette lutte est menée par Forest Protection Limited (FPL). FPL une compagnie privée financée par le gouvernement, l’industrie et les grands propriétaires privés. FPL est le principal intervenant dans la protection des forêts du Nouveau-Brunswick.
Mardi dernier, une demi-douzaine d’appareils ont débuté l’arrosage préventif dans le Restigouche, dans le but d’empêcher cet insecte de s’étendre aux forêts plus à l’est et au sud de la province. Une campagne a également débuté la semaine dernière dans la région de Miramichi.
« La campagne d’arrosage actuelle est destinée à tuer les larves de cet insecte ravageur. Il faut absolument prévenir l’infestation, car si cela venait à se produire, on parlerait d’un impact financier de plusieurs milliards de dollars. Afin d’être plus efficaces et précis, les appareils volent à très basse altitude, c’est-à-dire à environ une centaine de pieds de la cime des arbres. Le moment optimal de la journée pour ces traitements est généralement tôt le matin et entre le début de la soirée et le coucher du soleil. La fenêtre de travail est donc très limitée ».
JP Asterino, responsable de la FPL a expliqué à Acadie nouvelle la méthode utilisée par Forest Protection Limited pour protéger nos forêts de la tordeuse : « On procède à l’arrosage durant ces périodes parce qu’il y a généralement moins de vent. C’est très réglementé, si ça dépasse 16 km/h on arrête. On n’arrose pas non plus s’il pleut. Notre campagne doit durer ici tout le mois de juin, mais en réalité, on pourrait ne sortir qu’une dizaine de jours, soit lorsque toutes les conditions favorables sont réunies ».
Cela fait quelques années maintenant que la tordeuse des bourgeons de l’épinette est dans le collimateur des chercheurs et des industriels forestiers des provinces de l’Est. L’infestation a débuté en 2016 au Québec.
Selon Rob Johns, scientifique auprès de Ressources naturelles Canada, « grâce au travail de FPL la situation semble stable, les populations ne se sont pas accrues de façons substantielles. Mais l’infestation est encore très sérieuse au Québec et il se peut toujours que ça migre ici massivement. Il pourrait y avoir encore d’énormes essaims qui s’abattent sur notre territoire. On doit être très vigilant, c’est pourquoi on se concentre pour l’instant sur les points chauds du nord de la province ».
Source : Acadie Nouvelle, http://forestprotectionlimited.com/fr/
12/12/24 à 10h17 GMT