Dans son message à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme le 8 mars 2017, la directrice exécutive de ONU Femmes a déclaré « nous voulons bâtir un monde du travail différent pour les femmes. En grandissant les filles doivent être exposées à un large éventail de carrières et être encouragées à faire des choix qui les mènent à des emplois dans les secteurs de l’industrie, de l’art, de la fonction publique, de l’agriculture moderne et des sciences, au-delà des services ménagers et d’aide à la personne traditionnels». Pour corroborer cette vision, les jeunes filles africaines en général et les jeunes filles camerounaises en particulier ont fait une mue de mentalité et s’investissent de plus en plus dans ce combat. Comment ?
Dans les grandes villes africaines il n’est pas rare de voir une femme au volant d’un grand camion de livraison, d’un tracteur, en train de fabriquer des meubles, de réparer des chaussures, de construire des ouvrages métalliques, de conduire un chantier de construction et bien d’autres. La raison en est que l’éducation a évolué. Plusieurs filières sont désormais accessibles aux hommes et aux femmes, ce qui ne l’était pas il y a plusieurs années. Il était très rare de trouver des jeunes filles dans la mécanique automobile, dans la menuiserie, dans le bâtiment et que sais-je encore. « C’était des spécialités réservées aux hommes » disait-on car elles exigeaient de la force dans les bras…
A bien y regarder, c’était juste pour empêcher les femmes d’exceller dans ces domaines serait-on tenté de penser aujourd’hui, car les meilleurs techniciens sont des femmes. Des femmes qui travaillent avec leur cœur. Un regard curieux jeté par ci et là pourrait laisser voir des clichés comme celui-ci. Interrogées sur les motivations ou les raisons les ayant poussées à choisir leur métier, plusieurs d’entre elles affirment avoir été orientées sur la base des habiletés qu’elles présentaient, d’autres pour pérenniser l’activité familiale, d’autres par contre y ont été encouragées par leur environnement et les contraintes sociales. A la question de savoir si elles n’étaient pas complexées, elles répondent n’éprouver aucun complexe et avouent même que certains de leurs clients préfèrent être servis par des femmes que des hommes.
Tout n’est pourtant pas blanc dans ce domaine, certains hommes continuent de minimiser les femmes en critiquant leur travail. Ils sont encore nombreux qui invitent les femmes à retourner à leurs fourneaux au lieu de se pavaner sous prétexte de travailler. Pourtant ce travail entretient des familles et concourent au bien être de la société. La grande bataille est donc de lutter pour l’élimination de ces clichés car la femme peut jouer son rôle tout en exerçant un métier.
01/10/24 à 07h35 GMT