Extrait de l'article de Christophe NOISETTE (texte et photo) publié en juillet 2015 sur le site Inf'OGM (Information critique & indépendante sur les OGM, les biotechnologies et les semences), sous licence Creative Commons
Région de Tarragona, des champs d’oliviers à perte de vue... des vieux, parfois presque millénaires, et des jeunes, tout juste sortis de la pépinière. Les champs sont propres, aucune herbe ne pousse entre les arbres. Nous sommes en juillet et déjà les agriculteurs évaluent leur récolte. Les olives commencent à se former, mais nombreuses sont celles qui sont attaquées par la mouche de l’olivier (Bactrocera oleae). La mouche pond ses œufs directement dans les fruits… et quand la larve se développe, la pulpe se dégrade, s’oxyde au contact de l’air, les fruits tombent. Chaque année, les dégâts causés par ce petit insecte de quelques millimètres sont importants, et les pertes annuelles estimées à plus de 700 millions d’euros. En 2014, l’été humide et moins chaud a fait exploser les dégâts dans tout le bassin méditerranéen. Ce parasite n’est pas récent, et certains auteurs romains l’évoquaient déjà, il y a quelques 2000 ans. Cependant, sa présence est devenue, depuis quelques dizaines d’années, réellement problématique. Pourquoi ? Et comment lutter contre ce parasite ?
Oxitec, une start-up britannique, liée à l’Université d’Oxford et à la multinationale Syngenta, est spécialisée dans la production d’insectes génétiquement modifiés dont les mâles sont stériles… Leur stratégie vise à disséminer des grandes quantités de ces insectes transgéniques pour qu’ils s’accouplent avec leurs homologues naturels et ainsi, tenter de diminuer la prolifération de la population en diminuant son taux de reproduction.
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