La Charte de l’environnement suscite des débats légitimes. Mais certains arguments de mauvaise foi, qui révèlent souvent des arrières pensées politiques, ne sont pas à la hauteur de l’enjeu historique qui consiste à inscrire l’environnement dans la Constitution au même niveau que les textes fondateurs, notamment la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
C’est pourquoi Dominique Bourg et moi même avons créé un site en soutien à la Charte qui permet de répondre à certaines questions posées.
Ce site
http://www.pourlacharte.org héberge aussi deux pétitions : l’une d’entre elle s’adresse aux citoyens et l’autre aux scientifiques. Ce n’est pas que les scientifiques souhaitent un ghetto et ne se mêlent pas aux citoyens.
Bien au contraire ! Mais du fait des réticences exprimées par quelques membres influents des Académies de Médecine et des Sciences, il était nécessaire que la
communauté scientifique se mobilise.
Dans la version que nous avions introduit dans le rapport Coppens du principe de précaution, nous avons demandé pour ce principe de renforcer les activités de recherche (science éclairante) et non pas seulement l'expertise comme le propose le texte arrêté par le Conseil des Ministres. Il y a place pour un débat positif pour donner du corps à l'application du principe, voir à ce sujet un article
paru dans les Annales des Mines en 1997, qui est un extrait du rapport de la Commission Française du développement durable (
suite à un groupe de travail).
(chenv)