Un Big Bang des subventions agricoles pour sauver l'eau potable
L'UFC-Que Choisir rend public un projet de réforme opérationnelle de la politique agricole qui doit mettre un terme à la pression environnementale sur l'eau et à la surinflation de la facture du consommateur. Cette réforme propose que soit mobilisé, chaque année, un milliard d'euros pour aider les agriculteurs à changer leurs pratiques et à reconvertir partiellement leur production dans les régions où l'eau est en danger.
Ce budget d'un milliard est obtenu par une redistribution vertueuse des subventions accordées à l'agriculture. Il s'agit de prélever de l'argent sur les mono-productions intensives et défavorables à l'eau pour reverser cet argent aux exploitants sous la forme d'aides agroenvironnementales :
- 300 millions d'euros proviendraient des aquataxes payées par les agriculteurs aux agences de l'eau. Ces aquataxes seraient indexées sur la pollution par les nitrates et les pesticides, ainsi que sur la consommation d'eau et inciteraient l'agriculture à modérer son impact sur la ressource aquatique. L'UFC-Que Choisir accepte que cette nouvelle taxe ne serve pas à diminuer la redevance des consommateurs mais qu'elle soit intégralement reversée aux agriculteurs sous la forme d'aides agroenvironnementales.
- 700 millions d'euros proviendraient d'un prélèvement sur les aides du premier pilier de la politique agricole commune (PAC). Ce dispositif n'implique pas de modifier les termes de la PAC mais, au contraire, de faire en sorte que la France applique les mesures facultatives (article 69) qui sont proposées par la réforme communautaire.
Cette proposition rejoint les attentes exprimées à l'occasion de la consultation menée par l'UFC-Que choisir auprès de 3370 consommateurs de toute la France.
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