La France présente au 7ème "Forum mondial du développement durable"
Le 7ème "Forum mondial du développement durable" qui s'est réuni à Ouagadougou du 9 au 11 octobre, avait pour thème " le changement climatique : quelles opportunités pour un développement durable ?". Organisé par l'association Passages, le gouvernement burkinabé et les départements ministériels concernés, ce forum, qui s'est achevé hier par un sommet de chefs d'Etat, constitue une étape importante dans la préparation de la position africaine en vue du Sommet de Copenhague de décembre.
Le Forum, centré sur les politiques de développement dans le contexte du changement climatique, s'est déroulé en trois parties :
- une réunion d'experts qui a proposé des recommandations à l'issue de six sessions autour des différentes thématiques du développement durable (énergie, eau, agriculture, désertification, forêt, santé...) ;
- une session au niveau des ministres de l'environnement ;
- le sommet proprement dit, le 11 octobre, qui s'est conclu par l'adoption d'une déclaration présentée comme une contribution à l'expression de la position politique de l'Afrique pour la Conférence de Copenhague.
Le Sommet de Ouagadougou a réuni six chefs d'Etat ainsi que le président de la Commission de l'Union africaine, les représentants de plusieurs institutions onusiennes (PNUE, PNUD, Commission économique africaine), la directrice exécutive du Fonds pour l'environnement mondial.
La France a été représentée à ce Forum notamment par l'ancien président de la République Jacques Chirac, au titre de sa fondation, ainsi que par le ministre d'Etat Jean-Louis Borloo en charge de l'Energie, de l'Ecologie et du Développement durable.
Le forum mondial du développement durable (FMDD) de Ouagadougou a permis qu'une nouvelle étape soit franchie dans la mobilisation du continent africain en faveur d'un accord à Copenhague sur le climat, répondant aux besoins spécifiques de développement des pays du Sud. Les interventions lors du sommet, comme la déclaration finale, mettent l'accent sur la nécessité d'un engagement fort des pays industrialisés à Copenhague pour aider les pays du Sud à s'adapter aux effets du changement climatique, avec la mise en place rapide des financements correspondants au besoin en recourant à des formules innovantes de financement. L'idée d'une initiative spécifique, dans le contexte de Copenhague, visant à accélérer l'accès à l'énergie de tous les Africains en une génération a été évoquée à Ouagadougou.
(Dans le cadre des négociations sur le climat, les pays africains ont fait savoir qu'ils avaient une position commune pour demander des réparations et dédommagements, et le ministre burkinabé de l'environnement évalue à 65 milliards de dollars les financements nécessaires pour permettre au continent de faire face aux dérèglements climatiques. Est-ce que la France estime ces revendications justifiées ? Ne risquent-elles pas de rendre encore plus difficiles un accord à Copenhague ?)
Comme cela a été rappelé lors du forum de Ouagadougou, notre pays plaide au sein de l'Union européenne pour un renforcement significatif de la contribution financière aux pays du Sud pour les aider à s'adapter au changement climatique sur la base de projets identifiés, dans le cadre de stratégies d'adaptation et des plans de développement "bas carbone" que tous les pays doivent mettre en oeuvre.
Nous faisons le pari qu'il est possible d'obtenir à Copenhague un accord sur la base d'une solidarité Nord/Sud renforcée. Cet objectif avait été rappelé le 8 septembre dernier par Bernard Kouchner avec ses homologues européens devant les étudiants de Sciences-Po Paris, je le cite : "la pauvreté énergétique et l'adaptation au changement climatique doivent devenir un axe prioritaire de notre politique de coopération particulièrement au niveau européen. Dans la négociation de type Nord/Sud sur le climat, il est primordial que les pays industrialisés soutiennent les plus vulnérables dans leurs choix de développement durable.
Notre politique d'aide au développement prend en compte les contraintes liées au changement climatique.
Source : France-Diplomatie
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