On entend très souvent parler de commerce équitable quand on parle du développement durable. Mais en réalité, correspond-il vraiment à la définition du développement durable ?
Si l'on s'en tient à la définition de l'Etat Français, " le commerce équitable s'inscrit dans la stratégie nationale de développement durable. Au sein des activités du commerce, de l'artisanat et des services, le commerce équitable organise des échanges de biens et de services entre des pays développés et des producteurs désavantagés situés dans des pays en développement. Ce commerce vise à l'établissement de relations durables ayant pour effet d'assurer le progrès économique et social de ces producteurs ".
Pour Laurie Gariglio, employée chez Biocoop, développement durable et commerce équitable ne sont pas incompatibles, " parce que cela aide des pays encore sous-développé à intégrer les préceptes de l'écologie et à intégrer l'économie mondiale. Mais après, il faut que ça soit fait dans les règles du commerce équitable : équitable pour le producteur, sans trop d'intermédiaires, et que intéressant pour les clients ".
Mais il y a une différence fondamentale entre les deux notions: dans la définition théorique du développement durable, l'angle environnemental est très important, mais pas dans celle du commerce équitable.
Donc, malgré toutes les idées qui défendent la convergence de ces deux concepts, dans la pratique, les produits équitables qui viennent parfois de l'autre bout de la planète ne sont pas écolos. Dans leur pays d'origine %u2013Amérique Latine, Afrique et Asie, surtout- ces produits sont de saison, mais pour pouvoir les consommer en Europe, ils voyagent pendant des semaines en consommant beaucoup d'énergie, en polluant et arrivent parfois abimés. " Bref, ce n'est pas le plus écologique " concède Laurie Gariglio.
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