Les teneurs en nitrates augmentent dans les nappes phréatiques en France jusqu'en 2004 puis se stabilisent, mais de fortes disparités régionales existent.
C'est ce qu'on peut lire, en titre, dans " le point sur " N° 161 de mai 2013. La tendance d'évolution des teneurs en nitrates dans les nappes, entre 1996 et 2011, a été évaluée via un nouvel indice national construit par le Service de l'observation et des statistiques (SOeS) du Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie.
Mais les tendances ne sont pas les mêmes d'une région à l'autre de l'Hexagone. On constate ainsi que les teneurs en nitrates diminuent dans les nappes phréatiques de Bretagne, là où elles se maintiennent à des valeurs très élevées, tandis que certaines nappes voient leurs concentrations en nitrates augmenter, comme c'est le cas par exemple de certaines nappes encore peu contaminées du Massif central.
Quoi qu'il en soit, La prudence reste de mise face à cette contamination provenant surtout de l'activité agricole. En effet, les nitrates font partie de cette pollution diffuse générée par les épandages mal contrôlés d'engrais et/ou de fumiers de toute nature.
Quand les eaux souterraines contiennent trop de nitrates (seuil à 50 mg/l pour les eaux destinées à la consommation humaine), il faut alors traiter l'eau ou changer de ressource. Selon le même document, en France, 41% des captages d'eau potable abandonnés le sont pour des questions de qualité, les nitrates en sont la première cause devant la bactériologie et les pesticides.
Dans le document cité, on mentionne aussi l'apport en nitrates des eaux de pluie. Cela ne doit pas surprendre. La pollution atmosphérique, anthropique et naturelle, apporte son lot de composés azotés qui se transforment, petit à petit, par oxydation dans l'air, en nitrates. C'est le cas par exemple des NOx émis par le parc automobile français (et mondial), donnant des nitrates à plus ou brève échéance. Selon les données du SOeS, en métropole, les surplus azotés (nitrates et azote ammoniacal) issus des retombées atmosphériques sèches (vent) et humides (pluies) sont estimés en 2010 à 581 000 tonnes soit 11kg/ha/an, ce qui correspond à environ 10% des engrais de synthèse épandus.
" Le point sur " N° 161 fait partie d'une collection qui présente, à chaque numéro, un thème d'actualité ou un sujet important dans les domaines de l'environnement, de la construction, du transport, de l'énergie ou du développement durable, en 4 pages, en se basant sur les dernières données disponibles. Cette collection est destinée à un large public intéressé par les thèmes traités par le SOeS.
Les données et informations produites par le SOeS sont présentées sur le site du service statistique du Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie.
Pour en savoir plus (585 hits)