Un
arrêté a été pris par le préfet de Mayenne, Philippe Vignes, le 17 octobre 2013,
et exige que l'usine Aprochim de Grez en Bouère mette en œuvre de nouveaux
moyens techniques et organisationnels afin de se mettre en conformité avec ses
obligations en matière d'émissions de PCB. L'arrêté laisse quatre semaines à
l'usine pour se conformer aux seuils qui avaient été fixés par un arrêté préfectoral
d'avril 2012, et exige la poursuite d'une surveillance renforcée.
L'usine, spécialisée dans le traitement des déchets industriels contenant des PCB, est sous surveillance depuis 2011. Une information judiciaire pour pollution environnementale et mise en danger de la vie d'autrui a en effet été ouverte à Laval fin 2011, après que des taux anormalement élevés de PCB aient été détectés dans la production des fermes voisines.
Depuis la révélation de cette pollution, neuf arrêtés ont été pris à l'encontre de l'usine. Ce nouvel arrêté se justifie par le fait que les rejets à la sortie des cheminées ne soient pas stabilisés, d'après la Préfecture. Celle-ci souligne qu'en dépit d'un respect des seuils dans les mesures effectuées fin août-début septembre, des dépassements ont été relevés en juillet et août pour les PCBDL. Cet arrêté a été voté par la majorité des membres du Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst), à hauteur de 14 voix pour, et 7 voix contre. Ce dernier s'était dans un premier temps opposé à un projet d'arrêté de suspension d'activités présenté par la préfecture de Mayenne en avril 2013.