Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a tenu le 5 juin 2008 deux tables rondes sur les droits des femmes. La première avait pour objet de discuter des priorités pour faire face à la violence contre les femmes. La deuxième a examiné la mortalité maternelle et les droits fondamentaux des femmes.

La 1re table ronde s'inscrivait dans le prolongement d'une étude publiée en 2006 par le Secrétaire général. Cette étude révélait que la violence contre les femmes devenait " un des plus graves défis de notre temps ". Les participant-es ont désigné les normes culturelles existantes comme racine du problème, et souligné la nécessité d'une législation visant à modifier ces normes. Ils ont également mis l'accent sur la nécessité d'un leadership et d'un engagement politique important de la part de tous les pays afin de combattre les violences faites aux femmes, et sur le besoin de disposer de suffisamment de données pour caractériser correctement le problème. Il a été noté qu'une " approche globale en vue de l'autonomisation et le renforcement des capacités des femmes demeure l'instrument le plus efficace pour lutter contre la violence contre les femmes ".

La deuxième table ronde a principalement discuté de la mortalité maternelle. Les femmes qui vivent dans la pauvreté ou dans des zones rurales meurent souvent ou sont gravement atteintes après l'accouchement. Il leur est en effet difficile et parfois impossible d'accéder aux soins de santé pendant la grossesse. Les participant-es ont insisté sur le fait que la mortalité maternelle et la mortalité infantile représentent des atteintes aux droits humains, d'autant que les décès pendant l'accouchement peuvent désormais être largement évités. Ils ont également souligné la nécessaire éducation des hommes comme des femmes en matière de santé sexuelle et d'accès aux soins de santé. Le panel a aussi réclamé plus de données, et en a appelé à la responsabilité de la communauté internationale sur la question.