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Ressources en eau et bassins versants du Maroc: 50 ans de développement



  • L'économie marocaine est une économie en développement à forte composante agricole. Depuis l'indépendance, cette économie a connu différentes réformes et orientations dont les plus importantes sont :

     
    - 1967-1979 avec le lancement d'une politique de développement économique et social basée sur la modernisation de l'agriculture, d'une façon générale, et de l'agriculture irriguée, de façon particulière. Cette période a été marquée par une politique interventionniste des pouvoirs publics visant à la fois à développer les capacités de mobilisation des ressources en eau, et à aménager les terres agricoles en infrastructures d'irrigation;

    - 1980-1990 avec des réformes visant à réduire les déséquilibres macro-économiques et à relancer la croissance par les exportations. Cette période est aussi celle de la mise en oeuvre du programme d'ajustement structurel avec en particulier un désengagement progressif de l'État des secteurs de production;

    -1990-2004 avec l'engagement de l'État dans un processus de privatisation et d'encouragement de l'investissement privé.

     
    Les précipitations au Maroc sont rares et irrégulières : les moyennes annuelles enregistrées varient fortement du nord vers le sud du pays (de 800 mm au nord à moins de 25 mm au sud) et de l'ouest à l'est (de 600 mm à 100 mm).

    Les statistiques disponibles sur les précipitations et celles portant sur plusieurs siècles, utilisant les techniques de dendrochronologie, indiquent que le territoire national a subi plusieurs cycles des sécheresses suivies par des années humides. Sur la base de 1000 ans de données, on peut déduire que le phénomène de sécheresse est structurel pour le climat marocain; des cycles de sécheresses de différentes durées (1, 2, 3, 4 et 5 ans) ont été régulièrement observés. Ainsi il a été conclu que les sécheresses annuelles se presentent une fois tous les 10 ans; les sécheresses de longue durée de 5 ans ont par contre une période de retour de 360 ans.

     

    En plus du caractère structurel de la récurrence des sécheresses, ces dernières deviennent de plus en plus sévères. La variabilité des conditions climatiques accuse des écarts de plus en plus importants. Aux années extrêmes sèches peuvent succéder des années extrêmes humides. Ainsi, à la sévère sécheresse de la campagne 1994-1995 (année la plus chaude du XXe siècle) a succédé une campagne très humide (1995-1996), elle-même suivie d'une année sèche. En conséquence de cette variabilité des précipitations, les productions céréalières et les rendements ont évolué dans des rapports respectifs de 1 à 6 et de 1 à 4 durant les campagnes agricoles de 1989-90 à 1998-99. La production céréalière est passée de 17,5 millions de quintaux en 1995, à plus de 100,9 millions de quintaux en 1996 pour redescendre à 40,8 millions de quintaux en 1997

    Une étude réalisée par la direction de la météorologie nationale a permis de quantifier la différence en précipitations entre ces deux périodes. Elle a estimé que le cumul des précipitations était en baisse de plus de 30 % durant les années 1978-1996 par rapport à la période 1961-1977.

    [13CME]
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