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Interdiction vaticane de la contraception : les Catholiques pour un libre choix se mobilisent



  • L'interdiction des moyens modernes de planification familiale, connue sous le nom de Humanae Vitae, est une encyclique papale publiée par le pape Paul VI le 25 Juillet 1968 au cours du Concile Vatican II. Elle confirme l'interdiction totale de l'usage des contraceptifs, tels que le préservatif masculin - le moyen le plus efficace de prévenir les maladies sexuellement transmissibles, y compris le VIH - ou les pilules hormonales.
    A l'occasion du 40e anniversaire de ce document, Jon O'Brien, président des Catholiques pour la liberté de choix rappelle le contexte dans lequel l'encyclique a été adoptée. En 1968, la majorité des membres de la Commission vaticane sur le contrôle des naissances n'avait pas voté en faveur du maintien de l'interdiction de la planification familiale moderne. Bien au contraire, il avait été recommandé par la majorité de la Commission de lever l'interdiction considérant pour finir les enseignements du pape comme non infaillibles. Pour des raisons inexplicables, le pape Paul VI n'a pas pris les recommandations de la Commission en compte et a adopté le rapport minoritaire de maintenir l'embargo sur les préservatifs et autres moyens efficaces de contraception. Il a affirmé que l'interdiction ne pouvait être révoquée et qu'il n'y avait pas eu consensus au sein de la Commission. Pourtant, il est important de souligner que l'unanimité n'a pas été nécessaire quant aux adoptions d'autres encycliques durant le Concile Vatican II. Ce cas particulier reste donc à être éclairci et représente un flagrant écart dans la procédure normale.
    La restriction radicale de l'usage des méthodes modernes de contraception est très controversée dans le contexte de la constante propagation du VIH/sida. L'impact de l'Humanae Vitae sur la santé publique est vital et en dépit des efforts continus de la part de Catholiques progressistes de la société civile de modifier les restrictions et interdictions préjudiciables, on n'observe aucun signe d'évolution de position du Vatican. Sans compter que la majorité de tous les Catholiques du monde soutiendraient l'emploi du préservatif comme moyen de prévenir à la fois les grossesses non désirées et les MST.
    Par ailleurs, l'interdiction présente les répercussions les plus graves sur les femmes les plus pauvres, plus vulnérables à la transmission du sida. L'interdiction continue d'être une grande source de conflit et de rupture au sein de l'Eglise catholique. Les Catholiques pour la liberté de choix ne cessent de faire campagne sur la levée de l'interdiction et les Catholiques du monde entier appellent à l'interpellation des évêques et au partages des préoccupations en ce qui concerne la position du Vatican sur les contraceptifs.


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