Au cours de la neuvième session du Conseil des droits humains de l'ONU qui s'est tenue à Genève des 8 au 23 septembre 2008, les membres de l'organisation " Initiative pour les droits sexuels " (SRI) ont exprimé exprimant leur préoccupation en ce qui concerne le traitement insuffisant des questions de droits et santé de la reproduction, y compris de mortalité maternelle.
Lors du débat du Conseil concernant l'examen périodique universel - le nouveau mécanisme d'évaluation de l'état de la mise en oeuvre des droits humains au niveau mondial -, force a été de constater que, même si la société civile a constamment rendu compte de ces questions qui ont été inclues dans le résumé des contributions des parties prenantes établi par le Bureau du Haut-Commissaire, les États en cours d'examen, les membres du Conseil et les observateurs n'ont pas réussi à les résoudre de façon appropriée. Cette situation reflète un contraste frappant avec la gravité de ces violations des droits dans le monde, où, par exemple, chaque année, plus de 500000 femmes meurent et des millions souffrent de handicaps permanents liés à la grossesse.
Seulement 22% des Etats ont mentionné ces droits tout en présentant leurs rapports nationaux. Lors du second tour, le pourcentage est tombé encore plus bas : à 17%. En termes d'États membres ou observateurs, seuls neuf lors de la première session et sept lors de la deuxième session ont soulevé ces questions. Ces faibles chiffres sont un sujet de préoccupation, et la tendance observée à la baisse d'intérêt pour ces questions d'un examen périodique universel à l'autre devient fort préoccupante. Cette situation est d'autant plus frappante que, bien que la communauté internationale ait pris de nombreux engagements dans le domaine de la sexualité des adolescent-es et de l'éducation en matière de santé, cette question n'a jamais été soulevée dans le cadre de l'examen périodique universel.

Source: Wanda Nowicka, SRI