En négociation sur le changement climatique à Poznan, l'Organisation des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Global Gender and Climate Alliance (GGCA), en partenariat avec la Mission permanente de la Finlande auprès de l'Organisation des Nations Unies et la Fondation Heinrich Böll en Amérique du Nord, a fait le premier pas afin de s'assurer que les fonds en faveur de la lutte contre les changements climatiques ciblent les hommes et les femmes de façon équitable.
L'atelier " Financement du Genre et changements climatiques ", organisé en novembre 2008 à New York, a rassemblé les expert-es en changement climatique, les gouvernements, les organisations des Nations Unies et de la société civile du monde entier afin de développer des lignes directrices genrées en direction des décideurs du financement pour les changements climatiques. L'atelier a été organisé en réponse au fait que les mécanismes de financement pour les changements climatiques ont peu bénéficié aux pauvres et aux défavorisés dans les pays en développement, en particulier aux femmes, qui semblent être les nouveaux acteurs dans les prochaines négociations sur le changement climatique.
Les impacts du changement climatique seront répercutés différemment selon les diverses populations, ce qui est particulièrement vrai pour les pauvres, femmes et hommes, dans les pays en développement. Les femmes constituent la majorité des accidents mortels en cas de catastrophes naturelles, elles sont plus vulnérables aux changements climatiques, en raison de leur accès limité aux ressources et à la prise de décision. Les femmes à travers le monde ont un rôle important à jouer en prenant des mesures sur le changement climatique, en tant que leaders dans la communauté de gestion des ressources naturelles, que catalyseurs du changement, innovatrices, agricultrices et gardiens de la famille. Pourtant, compte tenu de leur accès limité aux capitaux, aux marchés, et à la technologie, les femmes tendent à être parmi les groupes les moins considérés par les mécanismes financiers modernes. Aussi, les gouvernements devraient soutenir toute initiative allant dans le sens de budgets plus responsables en matière de genre, ce qui pourrait inclure une politique de quotas. Ces engagements pourraient accélérer les initiatives en faveur du traitement des changements climatiques.
Source : Global Gender and Climate Alliance (GGCA)