Une décennie après que les dirigeants du monde aient adopté les huit Objectifs du Millénaire (OMD), il n'y a pas de consensus sur l'impact qu'ils ont eu sur la pauvreté mondiale. Les universitaires, les décideurs, les militants de la société civile et les agents de développement qui se sont réunis à Johannesburg, Afrique du Sud, des 16 au 19 janvier 2011, pour un sommet sur la pauvreté dans le monde ont convenu que les OMD ont fait une différence, mais sont loin des objectifs ambitieux en matière de pauvreté, éducation, santé, l'égalité des genres et du partenariat mondial que 189 pays se sont engagés à réaliser d'ici 2015.
Un milliard de personnes dans le monde entier souffrent de la faim et entre 1,5 et deux milliards sont considérés comme vivant dans la pauvreté. Le VIH continue de faire des milliers de morts chaque jour et peu d'amélioration dans les taux de mortalité infantile et maternelle est constaté. Parallèlement, les inégalités dans et entre les pays se sont creusées et les niveaux d'aide étrangère ont diminué au cours des deux dernières années de la crise financière mondiale.
Selon David Hulme, directeur exécutif de l'Université de Manchester Brooks Institut du Monde de la pauvreté et organisateur du sommet, les pays et la communauté internationale doivent encore accélérer leurs efforts pour le développement au cours des cinq prochaines années, d'ici à 2015.
En effet, un certain nombre de promesses faites par les pays développés et en développement pour réduire la pauvreté n'ont pas été tenus et les mécanismes permettant de rendre les dirigeants responsables sont faibles. Le financement fait également défaut.
Sophie Harman de la City University de Londres, a convenu que l'objectif de l'égalité entre les genres ne pourrait être atteint en comptant simplement le nombre de nominations de femmes dans une organisation.
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