La hausse importante et rapide du coût des aliments et les effets des changements climatiques amènent un nombre croissant de personnes vulnérables à souffrir de la faim. C'est ce qu'Oxfam souligne aujourd'hui alors qu'elle lance une campagne vaste et ambitieuse pour un changement radical dans nos façons de produire et de partager la nourriture : CULTIVONS. LA TERRE. LA VIE. LE MONDE

" L'accroissement de la faim n'est que la pointe de l'iceberg d'un problème complexe, déclare Pierre Véronneau, directeur général d'Oxfam-Québec. Près d'un tiers de la nourriture disponible dans le monde est gaspillée chaque année. Les corporations compétitionnent pour acheter les terres dans les pays en développement. Les changements climatiques provoquent des conditions extrêmes et imprévisibles. Ce sont autant de symptômes d'un système alimentaire chaotique. "

Selon Oxfam, si nous ne modifions pas notre façon de cultiver, de consommer et de partager la nourriture, des millions de personnes supplémentaires souffriront de la faim. C'est pourquoi Oxfam lance aujourd'hui sa campagne, qui s'appuie sur un nouveau rapport, Cultiver un avenir meilleur. Il dénombre les failles du système alimentaire actuellement défaillant : la faim grandissante, la stagnation des rendements, une ruée sur les terres fertiles et l'eau, ainsi que des prix alimentaires à la hausse.
Il insiste sur le fait que nous faisons actuellement face à une nouvelle période de crise marquée par l'épuisement des ressources naturelles et l'augmentation des conséquences des changements climatiques. Une crise aux conséquences majeures sur la vie de millions de personnes supplémentaires qui risquent de souffrir de la faim à travers le monde.

" Nourrir le monde ne veut pas dire seulement produire plus de nourriture. Cela veut dire utiliser les aliments pour remplir des estomacs au lieu des réservoirs de voiture, arrêter la spéculation excessive qui rend le prix des aliments prohibitif et mettre les femmes au coeur des solutions à la crise alimentaire mondiale, " poursuit Pierre Véronneau.

Les gouvernements doivent également s'assurer que les femmes - qui produisent une  grande part de la nourriture au niveau mondial - ont les mêmes droits que les hommes à la terre, aux ressources et aux opportunités. À droits égaux, les femmes productrices pourraient nourrir leurs familles et jusqu'à 150 millions de personnes de plus.

" Le système alimentaire peut et doit être changé, conclut monsieur Véronneau. La campagne CULTIVONS. LA TERRE. LA VIE. LE MONDE. d'Oxfam vise des changements de haut en bas et de bas en haut. Des politiciens, des chefs d'entreprises, des réseaux de citoyens, de consommateurs et de producteurs ont un rôle à jouer pour construire ensemble un véritable changement. "