En novembre 2012, la FAO publiait un nouveau rapport sur la contribution des femmes à l'élevage et à la conservation des races indigènes. A l'origine de cette étude, le constat que cette contribution est mal documentée et sous-évaluée. En effet, intitulée "Gardiennes invisibles : les femmes gèrent la diversité du bétail", cette publication présente une analyse du rôle des femmes dans l'emploi, le développement durable et la conservation des ressources génétiques animales. L'importance des petits agriculteurs et des éleveurs en tant que gardiens de ces ressources est bien reconnue, mais ces données n'ont jamais été désagrégées par sexe. Pourtant, sur les 600 millions d'éleveurs pauvres que compte la planète, près des deux tiers sont des femmes. Les rôles différenciés des hommes et des femmes ont été largement négligés dans les études de gestion des ressources zoogénétiques, mais en rassemblant plusieurs volets de l'argumentation et de la preuve indirecte, on peut conclure que les femmes sont les principales gardiennes de la diversité du bétail.
Les tendances mondiales dans le secteur de l'élevage - en particulier le passage de subsistance orientée vers la production commerciale, la sédentarisation et la désintégration du pastoralisme et l'émergence de la demande pour des produits de niche - sont analysés du point de vue de leur influence sur les rôles de genre dans la conservation du bétail et la gestion des ressources zoogénétiques. De même, le rôle des femmes dans l'économie reproductive est analysé du point de vue de la façon dont cela influence le type de bétail qu'elles gardent.
Des études de cas provenant de nombreuses régions du monde montrent que si dans une certaine mesure les femmes obtiennent par défaut leur statut de gardiennes de la diversité, en raison des tendances mondiales, beaucoup apportent une contribution active et consciente à la gestion des ressources génétiques animales.
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