Dans le débat sur l'efficacité de l'aide
et le financement du développement, qui s'est tenu à Accra au Ghana, du 2 au 4 septembre 2008, dans le cadre de la révision de la Déclaration de Paris, quelques nouveaux engagements sont à noter dont la notification de la responsabilité démocratique,
la nécessaire appropriation au niveau national et la mention de l'égalité des chances d'accès à l'aide pour les femmes.
Le débat sur l'efficacité de l'aide se concentre fortement sur les mécanismes techniques de la fourniture de l'aide du système, mais ne mentionne pas le plus souvent le lien entre l'accroissement de l'efficacité de l'aide et la réduction de la pauvreté et des inégalités, telles qu'elles sont exprimées dans la réalisation des OMD.
Aujourd'hui, environ 780 millions de personnes vivent dans les pays les plus pauvres du monde, dits les " moins avancés " (PMA). Il est intéressant de noter que, en 1971, les Nations Unies (ONU) avait déjà identifié 24 pays comme PMA, les reconnaissant comme étant les plus vulnérables de la communauté internationale. Au cours des trois dernières décennies, le nombre des PMA est passé à 49. La vulnérabilité des PMA a été particulièrement d'actualité cette année compte-tenu de la crise alimentaire et de la hausse du coût des carburants. Elles ont alimenté des émeutes dans 8 pays entre 2007 et le
premier semestre de 2008, au Burkina Faso, en Guinée, en Haïti, en Mauritanie, au Mozambique, au Sénégal, en Somalie et au Yémen.
En vue d'atteindre les OMD, et en particulier le 3e sur l'égalité des femmes et des hommes, et de garantir l'emploi efficace des ressources de l'UE, les politiques d'affectation de l'aide devraient prendre une direction ambitieuse. Il existe un double défi : les gouvernements doivent trouver les moyens efficaces d'accroître les transferts réels de ressources vers les pays du Sud, mais ils doivent également convenir des mesures d'urgence pour couvrir les risques de la crise financière actuelle et la menace que représente la récession américaine sur les pays en développement.
Parmi les pistes abordées, notons particulièrement l'engagement de favoriser la réalisation des traités internationaux des droits humains et des conventions de l'OIT, le
Plan d'action de Beijing, afin de réaliser la justice de genre et de respecter
les lois internationales en matière de droits humains dans tous les budgets nationaux. Il est également fait mention d'assurer l'accès des femmes aux droits à la santé sexuelle et reproductive. Mise en oeuvre à suivre.
19/11/24 à 15h53 GMT