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Miser sur l'énergie éolienne



  • Le présent article s'insère dans la revue électronique eJournal USA sur les actions climatiques locales.

    Karin Rives

    Rédactrice du Bureau des programmes d'information internationale du département d'État, Karin Rives est spécialisée dans les questions relatives à l'environnement.

    Vers la fin de l'année 2010, les habitants de la cité Dunoon située près du Cap (Afrique du Sud) ont regardé avec curiosité la construction d'une éolienne haute de 15 mètres à côté d'une nouvelle banque se trouvant dans un petit centre commercial. Ce n'est pas tous les jours, que ce soit en Afrique du Sud ou ailleurs, qu'une banque locale se sert de l'énergie éolienne pour alimenter des distributeurs de billets, des ordinateurs et des lampes.

    Cette action est cependant tout à fait sensée du point de vue de la sécurité énergétique. Vu les pénuries d'approvisionnement et les pannes localisées qui frappent le réseau électrique de l'Afrique du Sud, il est normal que la deuxième banque de dépôts du pays s'intéresse à l'énergie renouvelable alors qu'elle accroît son réseau de succursales.

    Sur la voie écologique

    L'engagement de la Nedbank en faveur de l'énergie verte lui assure le statut de première banque d'Afrique dont l'empreinte carbone est neutre et il lui permet de conserver sa réputation sur le plan écologique. En fait, selon la direction de cette banque, ses investissements dans l'énergie éolienne ne font que poursuivre une action qui remonte à plus de vingt ans.

    En effet, la banque a établi en 1990 un partenariat avec l'organisme international de protection de la faune et de la flore, le Fonds mondial pour la nature, pour créer un fonds (The Green Trust) qui fonctionne encore aujourd'hui. Jusqu'ici, ce fonds a rassemblé 100 millions de rands, soit quelque 14 millions de dollars, qui ont servi à financer plus de 170 projets de protection de la faune et de la flore aux quatre coins du pays.

    En 2010, la Nedbank est devenue la première banque africaine dont l'empreinte carbone est neutre, c'est-à-dire dont les émissions nettes de gaz à effet de serre se réduisent à zéro. Elle y est parvenue en investissant fortement pour économiser l'énergie et en faisant l'acquisition de crédits carbone d'un programme de protection forestière au Kenya (Kasigau Wildlife Corridor).

    Le programme de crédits carbone, qui aide les entreprises et les particuliers à compenser la pollution causée par les émissions de gaz à effet de serre par des investissements dans des projets de réduction de ces émissions situés ailleurs, est administré par un organisme, Wildlife Works, dont le siège est aux États-Unis.

    " Pour nous, il est important de pouvoir mettre de l'ordre dans notre propre entreprise avant de jouer un rôle moteur dans le cadre plus large de l'Afrique du Sud et du reste de l'Afrique ", a indiqué Mme Brigitte Burnett, qui est à la tête du service de la Nedbank chargé de la viabilité de l'environnement.

    " Nous avons considéré la neutralité en matière d'empreinte carbone comme un moyen de veiller à ce que nos activités portent atteinte le moins possible à l'environnement. Nous l'avons cependant aussi considérée comme une grande base susceptible de nous permettre de devenir un chef de file et de susciter des idées sur la manière dont l'Afrique du Sud peut jouer un rôle pour faire face aux changements climatiques. "

    Économies d'énergie et énergie verte

    À l'heure actuelle, environ 35 % de l'électricité consommée par la succursale de Dunoon provient de son éolienne, mais ce pourcentage pourrait atteindre 75 % lorsqu'elle aura installé des lampes et des climatiseurs consommant moins de courant, a indiqué le directeur du service infrastructure de la Nedbank, M. Ralph Stuart. La banque espère réduire progressivement sa dépendance à l'égard du réseau national de centrales thermiques à charbon au fur et à mesure qu'elle augmentera ses investissements dans le domaine de l'énergie renouvelable.

    Il faudra cependant qu'elle poursuive ses économies d'énergie. Au cours des trois dernières années, la Nedbank a diminué de 36 millions de rands, soit 5 millions de dollars, ses frais d'exploitation en réduisant le nombre des voyages d'affaires, en installant des lampes et des appareils qui consomment moins d'électricité et en limitant la consommation de papier et d'eau.

    Elle fait aussi appel aux connaissances d'autres entreprises qui investissent dans le domaine de l'énergie verte. Par exemple, M. Stuart est en rapport avec des responsables de la société MTN. Cette société, qui est un des grands opérateurs sud-africains de téléphonie mobile, a commencé d'équiper de panneaux solaires et d'éoliennes des relais situés dans des zones rurales reculées. Selon M. Stuart, cette méthode pourrait être utile pour les succursales de la Nedbank qui se trouvent dans des régions peu ventées.

    Les prochaines succursales de la Nedbank qui seront équipées d'une éolienne devraient ouvrir dans la province de Port Elizabeth et dans celle du Western Cape. La banque envisage aussi de mettre en place des éoliennes ou d'autres dispositifs d'énergie renouvelable dans des succursales et dans des distributeurs de billets existants.

    " Nous sommes fiers de ces résultats, et je suis vraiment fier de travailler à la Nedbank ", a affirmé M. Stuart.


    Source: Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat.
    Site Internet : http://iipdigital.usembassy.gov/iipdigital-fr/index.html
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