Le moratoire sur l’exploitation forestière, qui interdit l’attribution de nouvelles licences à des industriels en République démocratique du Congo (RDC) ne sera pas levé avant la fin de cette année. Cette annonce a été faite samedi 24 novembre 2017 par le ministre congolais en charge de l’Environnement.
Adopté dès la fin des conflits politiques des années 1990, ce moratoire avait pour but de permettre « d’assainir l’exploitation forestière, gangrénée notamment par la corruption, et de construire une véritable filière qui respecte des normes à la fois sociales et environnementales ». Mais de l’avis des observateurs, les avancées restent jusqu’à présent limitées. Deux fois au moins entre 2014 et 2017, note la société civile, des concessions ont été accordées en toute illégalité.
Plusieurs acteurs se réjouissent cependant de cette prolongation pour laquelle ils ont longuement milité. Il s’agit entre autres de la coalition d’ONG environnementales opposées à toute exploitation industrielle de cette immense réserve de biodiversité, au motif notamment qu’elle ne profite pas aux populations ; de CAFI, l’Initiative pour la forêt de l’Afrique Centrale, un réseau de bailleurs, menés par la Norvège et la France, et qui a signé en 2015 un partenariat avec la RDC qui prévoit le versement d’ici à 2020 de 190 millions de dollars pour réformer le secteur.
09/12/24 à 13h08 GMT