« Le bois : source de richesse pour les communautés ». C’est le thème choisi pour la toute première édition du Salon africain du bois, de l’artisanat, de la décoration et du développement des communautés locales (Sabade 2017) qui se tient au Centre international de l’artisanat de Yaoundé au Cameroun du 20 au 26 novembre 2017. Ce Salon du bois se donne pour ambition de présenter à la face du monde le savoir-faire camerounais et africain en matière de transformation du bois. « Partout en Afrique, le bois est une source fondamentale. Mais ce sont les autres qui l’exploitent à notre place, et les objets issus de notre bois nous sont vendus à prix d’or, et pourtant nous pouvons les transformer nous-mêmes et les vendre aux autres », s’indignait le ministre camerounais des Petits et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, Laurent Serge Etoundi Ngoa lors de point de presse de présentation du salon du 08 novembre 2017. Les artisans, menuisiers, forestiers et autre tisserands, venus des quatre coins du Cameroun de certains pays africains veulent prouver le contraire et exposent leur savoir-faire. Ceci à travers le large éventail des produits issus de la transformation du bois et de ses dérivés : chaises, tables, lits, armoires, en rotin ou en bois d’ébène ; miroirs rustiques. La liste n’est pas exhaustive.
Le gouvernement camerounais pour appuyer le secteur de la transformation du bois à depuis 2015 décidé d’équiper l’administration camerounaise, au moins à 40% avec du mobilier fabriqué localement. Il est question de booster le secteur bois qui représente la deuxième activité d’exportation au Cameroun derrière l’exploitation pétrolière. Elle rapporte 13,3% des recettes du pays. Cette industrie sylvicole qui génère près de 30 000 emplois directs et 150 000 emplois indirects ne contribue pourtant que pour environ 4% du Produit intérieur brut (PIB). La faute à une transformation encore limitée. D’où l’organisation durant ce salon, des ateliers de formation et des conférences-débats avec des sujets tels que l’implication des populations dans la gestion durable des ressources forestières ainsi que la contribution des revenus issus de l’exploitation forestière à la promotion du développement local et de la lutte contre la pauvreté.
19/11/24 à 15h53 GMT