Le Professeur Gaston Mwene Batende a proposé au pouvoir public de mettre sur pied, au niveau des universités de la RDC, un Observatoire des besoins de la société congolaise susceptible de proposer d’éventuelles solutions aux problèmes que connait cette société, lors de son intervention le 22 juin au 1er Congrès de «l’ALMA» (Association des anciens étudiants de l’Université Lovanium, de l’Université nationale du Zaïre, de l’Université de Kinshasa et des amis du Mont-Amba) au Palais du Peuple.
Cet observatoire devra renforcer, selon lui, la synergie de travail entre l’université, la société et le monde de travail en vue d’une adéquation entre la formation et les besoins de la société. Il a relevé, à cet effet, la nécessité de construire des infrastructures adéquates et d’équiper des laboratoires en matériels de nouvelle génération, de renforcer la publication des résultats de recherche dans des revues nationales et internationales.
L’avis du Pr Gaston Mwene Batende a été soutenu par plusieurs intervenants, dont le Pr Raphael Chirimwami Bulakari qui a renchéri en proposant la création, au niveau du troisième cycle, de centres de recherches modernes capables de répondre aux besoins de la société. Selon lui, la renaissance de l’UNIKIN et la redynamisation de l’enseignement passent par la recherche qui s’avère nécessaire notamment dans les facultés des sciences, de polytechnique et d’agronomie.
L’Université congolaise à l’heure du numérique
Par ailleurs, Jean–Pierre Muongo, membre de l’ALMA, a affirmé dans son intervention, qu’à l’ère du numérique, la compétition entre les universités du monde favorise la formation à distance. «Face à une explosion des technologies et la demande grandissante de la formation, les universités congolaises sont obligées de redéfinir leur politique de l’enseignement tenant compte du défi des nouvelles technologies de la communication », a-t-il dit, invitant l’Etat congolais à investir dans la digitalisation de l’enseignement universitaire. Jean–Pierre Muongo qui abordait le sous thème «En RDC, les évolutions au plan politique, économique, démographique, culturel et social ont changé le paysage de l’Enseignement supérieur et universitaire », a soulevé plusieurs questions liées à la croissance du numérique qui devient «incontournable pour la visibilité et le développement d’une université ».
Source : Agence congolaise de presse
28/02/24 à 08h28 GMT