Un Fonds pour les cultures afin de préserver la diversité végétale
Le Fonds fiduciaire mondial pour la diversité des cultures, une initiative visant à la conservation de la biodiversité agricole, essentielle sur notre planète, est entré en vigueur le 21 octobre en tant qu'organisation internationale indépendante.
Le Fonds a franchi une étape majeure lorsque la Suède a signé l'accord portant à sa création. Le nombre de pays signataires est passé à 12, englobant 5 régions du monde. De ce fait, le critère de reconnaissance en droit international a été franchi.
La Suède a rejoint le Cap Vert, l'Equateur, l'Egypte, l'Ethiopie, la Jordanie, le Mali, le Maroc, les îles Samoa, la Syrie, les îles Tonga et le Togo, également signataires du Fonds.
Avec cette signature, la Suède s'est engagée à verser 50 millions de couronnes (environ 7 millions d'euros) au Fonds. Ce pays rejoint le peloton des bailleurs de fonds dont l'Ethiopie, un des 10 pays les plus pauvres au monde, qui a récemment promis 50 000 dollars.
Cet argent permettra de constituer un fonds de dotation de 260 millions de dollars qui serviront à financer les collections de diversité végétale les plus précieuses et menacées.
Le lancement de ce Fonds survient à un moment de pertes record de diversité végétale aussi bien dans les champs que dans les espaces naturels. Il coïncide aussi avec une situation de faim et de pauvreté extrêmes dans de nombreuses régions du monde.
En raison d'un financement instable et au compte-goutte, les génothèques, refuges pour la diversité des cultures, sont elles aussi de plus en plus menacées.
"Les nations riches comme pauvres s'engagent à soutenir le Fonds", selon M. Geoff Hawtin, Secrétaire exécutif du Fonds. "Cela montre qu'ils reconnaissent qu'il est urgent de protéger les collections de diversité végétale pour tous les pays, quels que soient leur niveau de développement ou leur emplacement géographique."
"L'Ethiopie est très riche en biodiversité agricole mais extrêmement pauvre en ressources financières", a indiqué M. Tewolde, Directeur général de l'Autorité de protection de l'environnement du pays et membre du comité exécutif par intérim du Fonds.
"L'avenir des Ethiopiens, comme celui du reste de l'humanité, ne peut être assuré si l'avenir de l'agriculture n'est pas garanti. Par conséquent, nous accueillons l'opportunité qui nous est offerte de participer à la sauvegarde des collections de diversité végétale du monde."
"La Suède accorde une grande importance à la diversité agricole", a déclaré M. Mats Åberg, Directeur adjoint au Département du développement au Ministère suédois des Affaires étrangères.
"La génothèque nordique, dont nous faisons partie, a pris des mesures fortes pour protéger la diversité de notre région. Elle a élargi sa collaboration à des collections d'Afrique australe ainsi qu'à des pays voisins de la Baltique. Nous savons que cela reste insuffisant. L'héritage agricole de l'humanité doit être protégé, où qu'il soit."
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