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Changements climatiques : les États-Unis et l'Europe ont les mêmes objectifs



  • Lettre de Mme Dobriansky et de M. Connaughton au rédacteur en chef de l'International Herald Tribune.

    Cette lettre adressée au rédacteur en chef de l'International Herald Tribune par Mme Paula Dobriansky, sous-secrétaire d'État chargée des affaires internationales, et M. James Connaughton, président du Conseil de la Maison-Blanche chargé des questions liées à la qualité de l'environnement, a été publiée les 19 et 22 février.

    (Début de l'article)

    Notre ordre du jour commun

    Lorsqu'il s'agit de faire face aux importantes questions prioritaires
    auxquelles se heurtent les pays en développement et aux risques à long
    terme que représentent les changements climatiques, les politiques et les
    objectifs que les États-Unis et que l'Europe partagent l'emportent de loin
    sur les divergences de vues que nous pourrions avoir.

    En 2002, le président George Bush avait souligné la gravité des
    changements climatiques, s'engageant à « travailler de concert avec les
    autres pays, notamment avec les pays pauvres et les pays en développement,
    afin de montrer au monde qu'une meilleure stratégie existait » et que
    l'élaboration de la prospérité future n'était pas nécessairement
    indissociable de l'assainissement de l'environnement.

    Un peu plus tard, la même année, à l'occasion du Sommet mondial des
    Nations unies sur le développement durable, les représentants du monde
    entier, dont des États-Unis, sont convenus de travailler ensemble en vue
    d'assainir l'eau et d'améliorer les conditions sanitaires, d'accroître
    l'accès aux sources modernes d'énergie, d'améliorer la santé publique, de
    rendre plus productive l'agriculture et de renforcer la protection et la
    gestion des ressources naturelles.

    Les États-Unis estiment qu'une politique efficace qui vise la réalisation
    de ces objectifs communs renforce la sécurité énergétique et encourage le
    développement économique. La pauvreté s'en trouve réduite de même que la
    pollution atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre.

    Le caractère commun des ordres du jour américain et européen a conduit à
    de nombreuses réalisations.

    En 2001, nous avons lancé le « Forum international de la quatrième
    génération » qui travaille avec les pays européens à la mise au point de
    l'énergie nucléaire de la prochaine génération, qui sera plus sûre, moins
    coûteuse et mieux protégée contre la prolifération.

    En juillet dernier, l'Italie et la Grande-Bretagne se sont associées aux
    États-Unis pour mettre sur pied le partenariat « méthane pour les
    marchés » qui permet aux pays en développement de récupérer le méthane et
    de le réutiliser à des fins commerciales. La plupart des pays en
    développement, notamment la Chine, l'Inde et le Mexique en font partie.

    Par le truchement du « Carbon Sequestration Leadership Forum » (Forum sur
    le piégeage du carbone) et de l'« International Partneship for the
    Hydrogen Economy » (Partenariat international pour une économie reposant
    sur l'hydrogène), les États-Unis et l'Europe s'efforcent de perfectionner
    les méthodes de piégeage et d'entreposage du carbone et de mettre au point
    des véhicules à piles à hydrogène qui pourraient être commercialisées
    d'ici 2020. Les États-Unis, l'Europe et d'autres œuvrent également à la
    mise au point d'une énergie de fusion qui ne produira pas de rejets.

    L'Amérique s'est engagée à réduire de 18 % d'ici à 2012 les quantités de
    gaz à effets de serre produits par dollar de PIB. Ces initiatives,
    conjuguées à d'autres programmes, à 5 milliards de dollars investis dans
    la recherche et le développement dans le domaine des sciences et de la
    technologie, et à plus de 4 milliards de dollars de réductions d'impôts,
    encourageront l'usage généralisé de techniques de pointe, et il pourrait
    en résulter une forte réduction des gaz à effet de serre.

    Les actions que nous prenons sur le plan intérieur sont semblables aux
    politiques mises en œuvre ailleurs dans le monde, qui vont de
    l'application des technologies dites du « charbon propre » aux États-Unis
    à l'adoption généralisée de la puissance nucléaire pour la production
    d'électricité en France et au Japon, en passant par le passage à
    l'utilisation de combustibles relevant de la biotechnologie au Brésil.

    Les mesures officielles qui prennent en compte nos objectifs
    internationaux aux plans du développement et de l'environnement
    s'associent à la promesse de bien meilleurs résultats et d'implications
    cruciales pour ce qui est du niveau de vie de milliards de personnes. Et,
    pour ce qui est de notre coopération, elle n'en est qu'à ses débuts.

    Paula Dobriansiky et James Connaughton, Washington.



    Source : article du «Washington File»
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