La Conférence de Montréal sur le climat appelle à agir
La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques s’est ouverte lundi à Montréal. Dans leurs allocutions, M. Stéphane Dion, Président de la Conférence et Ministre canadien de l’environnement, et le secrétariat des changements climatiques ont appelé à agir sans tarder.
La séance inaugurale a constitué la toute première réunion des 157 Parties au Protocole de Kyoto. La onzième session de la Conférence des 189 Parties à la Convention‑cadre sur les changements climatiques a également été ouverte à cette occasion.
« Les gouvernements agissent avec détermination pour mettre pleinement en œuvre la Convention sur les changements climatiques et sont résolus à s’acquitter de leurs engagements au titre du Protocole de Kyoto. Nous devons déployer davantage d’efforts pour réduire les émissions et trouver de nouvelles façons d’établir une collaboration pour préserver le climat de demain », a déclaré M. Dion. « Au cours des échanges que j’ai eus ces huit derniers mois avec les pays de toutes les régions du monde, il est apparu clairement que la nécessité d’agir était de plus en plus largement partagée. Les simples citoyens comme les gouvernements ont formulé de vives inquiétudes quant à l’augmentation du prix de l’énergie, à la sécurité énergétique et aux preuves scientifiques toujours plus nombreuses de l’impact de l’évolution du climat. »
« Tous les secteurs de la société peuvent soutenir utilement l’action des gouvernements » a précisé M. Dion. « Des milliers de délégués participeront à la Conférence de Montréal. Les observateurs de groupes de défense de l’environnement, d’organisations scientifiques et du monde des affaires, ainsi que les représentants de collectivités locales et de gouvernements d’États et de provinces, seront également présents. Ils se pencheront sur la manière de transmettre l’urgence d’agir, parleront des moyens les plus efficaces d'atténuer les causes des changements climatiques, exploreront les nouveaux débouchés des techniques durables et envisageront la meilleure façon de se préparer aux conséquences dévastatrices de l’évolution du climat sur les sociétés, l’infrastructure et les ressources naturelles. »
M. Richard Kinley, Chef par intérim du secrétariat de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques à Bonn, Allemagne, a appelé les gouvernements à donner au Protocole de Kyoto l’appui nécessaire pour favoriser l’investissement dans les techniques respectueuses du climat. « Le lancement du marché du carbone a fortement encouragé le secteur privé et tous les paliers de gouvernement à réduire leur empreinte environnementale », a-t-il déclaré. « La Conférence de Montréal aidera à consolider ces nouvelles possibilités ».
Faisant allusion à l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, en février 2005, il s’est dit « heureux de célébrer la mise en route du Protocole. Nous adopterons officiellement à Montréal les Accords de Marrakech, les « règles » du Protocole, après de nombreuses années de travail assidu.
Le débat de haut niveau, qui débutera mercredi de la semaine prochaine, rassemblera une centaine de ministres. Il sera ouvert par le Premier Ministre du Canada, M. Paul Martin, et par la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Mme Louise Fréchette.
« La Conférence de Montréal sera un événement d'envergure, où l’on travaillera beaucoup. Les ordres du jour sont très chargés mais c’est positif car nous attendons des résultats concrets et importants. Le monde entier s’est réuni à Montréal pour faire vraiment changer les choses », a souligné Richard Kinley.
Le secrétariat de la CCNUCC et le Canada, pays hôte, ont respecté la tradition d’ouverture de la Convention en veillant à ce que les travaux de la conférence et les événements parallèles soient transmis dans le monde entier par le biais de la diffusion Web et de présentations publiques spéciales.
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