Etats-Unis : Un potentielénorme dans la réduction du gaspillage énergétique.
Uneétude du McKinsey Global Institute (groupe McKinsey&Company) passe en revue les gisements d'économie d'énergie aux Etats-Unis.Elle conclut que les Etats-Unis pourraient, en adoptant les technologies existantes, maintenir en 2020 leursémissions de gaz à effet de serre au niveau actuel. Selon cette étude, les taux d'actualisation, trop élevés aux Etats-Unis sont responsables des barrières à l'investissement sur les technologies, notamment dans le secteur automobile et le bâtiment commercial. Les seules forces de marché seront insuffisantes pour inverser les tendances actuelles. Le gouvernement fédéral doit donc adopter des normes et concevoir un environnement plus incitatif pour l'investissement.
Aux Etats-Unis, la productivité énergétique est deux fois plus faible qu'au Japon et 20% plus faible qu'en Europe. Chaque américain consomme 6 gallons d'équivalent pétrole par jour, soit 80% de plus qu'en Europe et 7 fois plus qu'en Chine. Environ deux tiers de la consommation énergétique est gouvernée principalement par la demande. Il y a donc un fort potentiel d'économies dans des secteurs comme le résidentiel/tertiaire et le transport automobile. La consommation de carburant au kilomètre des véhicules américains est 37% plus élevées que celle de leurs équivalents européens, écart qui devrait s'aggraver si les tendances se poursuivent, pour atteindre 42% en 2020.
Selon l'étude, l'adoption de technologies déjà existantes pourrait réduire la consommation du pays de plus d'un quart (ce qui correspondrait à deux fois la consommation totale de la France et l'équivalent de 11 millions de barils de pétrole par jour, soit la totalité des importations du pays. Cela permettrait d'éviter l'émission de 1,3 milliards de tonnes d'équivalent CO2 (soit l'équivalent des émissions cumulées de la France et de l'Allemagne). Un quart de ces économies pourraient être réalisées dans le résidentiel pour lequel 40% des réductions de consommation pourraient être obtenues par une amélioration des appareils électro-ménagers et 17% par l'adoption de lampes fluorescentes compactes. Ces chiffres sont à comprendre à comportement constant. Ils ne tiennent pas compte des probables réductions supplémentaires qui pourraient résulter d'une attitude plus économeet vigilante de la part du consommateur américain.
Les investissementsà réaliser dans ce secteur s'élèveraient environ à 50 milliards de dollars, somme importante, mais qu'il est utile de comparer à la facture pétrolière des USA qui a atteint le record de 19 milliards en mai 2007 selon les statistiques les plus récentes. Les forces du marché ne suffiront toutefois pas à engager la transition vers une meilleure efficacité énergétique, comme le montre l'amélioration lente de l'efficacité énergétique dans le secteur résidentiel (+0,2% par an). Il faudra, selon l'étude, que l'Etat renforcer les normes (en particulier dans les secteurs automobileet électroménager), contraigne les compagnies énergétiques à adopter des politiques de maîtrise de la demande et incite le secteur du bâtiment à adopter les technologies nécessaires, en utilisant notamment des prêts bonifiés.
Ce rapport relativise la portée des annonces de l'administration américaine, en particulier le plan de réduction de 18% de l'intensité de gaz à effet de serre de l'économie américaine à l'horizon 2012. Il remet aussi en question l'approche actuelle des politiques énergétiques et climatiques, qui mettent essentiellement l'accent sur le volontariat des agents économiques.
Source :
BE Etats-Unis numero 87 (23/07/2007) - Ambassade de France aux Etats-Unis /ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com
http://www.bulletins-electroniques....
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