Il s'agit de la première fois qu'un tel appel conjoint est lancé. Il découle de la simple constatation que " le changement climatique n'est pas un scénario futuriste mais un phénomène en cours et que des millions de personnes souffrent déjà de leurs conséquences ", indique un communiqué du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
" Des séries catastrophiques d'inondations en Afrique sub-saharienne et en Chine aux vagues de chaleur en Europe du Sud-Est, des sécheresses prolongées dans la Corne de l'Afrique et en Afrique australe aux ouragans dévastateurs des Caraïbes, nous n'assistons qu'à un avant-goût du futur ", selon le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, John Holmes.
Le nombre de catastrophes enregistrées a doublé de 200 à 400 par an sur les deux dernières décennies. Neuf catastrophes sur dix sont maintenant liées au climat et au cours des 20 prochaines années elles ne feront que croître en nombre et intensité.
Il y a eu environ 50 grandes inondations en 1985 contre plus de 200 en 2005. Entre 1988 et 2007, 75% des catastrophes ont été liées au climat, causant 45% des morts et 80% des pertes économiques causées par des catastrophes naturelles.
Si l'on compte que 97% des décès liés à ces catastrophes ont lieu dans des pays en développement, il est clair que la préparation à leurs conséquences est cruciale, selon le communiqué.
La Chine a ainsi investi 3,15 milliards de dollars dans des mesures pour éviter les inondations entre 1960 et 2000, évitant des dommages estimés à 12 milliards de dollars. Des pays comme le Bangladesh et le Mozambique montrent à quel point une bonne préparation peut empêcher le nombre de victimes de s'accroître, selon OCHA.
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