Deux évènements majeurs ont marqué la journée du 13 Mai 2009 : le panel des grandes organisations internationales en soutien à l'éducation relative à l'environnement (ERE) et la cérémonie de clôture de la 5WEEC ( la 5ème conférence internationale sur l'éducation relative à l'environnement).
Alors que les rideaux allaient se fermer sur la 5ème conférence internationale de l'éducation relative à l'environnement (5WEEC), il est heureux que certaines organisations internationales tels que, la convention sur la diversité biologique, le programme des Nations Unies pour l'environnement, l'Institut de l'énergie et de l'environnement de la Francophonie...) aient pris l'initiative de s'entretenir avec les participants, sur leurs contributions à l'ERE dans le cadre d'un panel de discussions.
D'entrée de jeu, Claude Villeneuve en charge de la modération, a tenu à rappeler les grandes étapes de l'éducation relative à l'environnement dont les origines remontent au XIXème siècle, époque à laquelle l'objectif visé était de faire connaître et apprécier la nature. L'IUCN jouera ensuite un rôle de premier plan dans ce domaine. Les années 60-70 furent celle de la prise de conscience des problèmes environnementaux globaux. Le développement durable apparut en 1972 comme une pensée complexe et l'ERE sera perçue comme l'un des objectifs qui permettraient d'atteindre le Développent durable. Souvenons-nous des conférences de Tbilissi, de Moscou, de Thessalonique et le rôle joué par les grands conventions de RIO !.
La parole fut ensuite donnée aux panélistes représentant la convention sur la biodiversité, l'OIF (IEPF), le PNUE. Dans l'ensemble, il convient de retenir que ces structures ont largement contribué à la promotion de l'ERE à tous les niveaux et ordres d'éducation formelle et des processus non formel et informel. A titre d'exemple, l'IEPF s'intéresse au renforcement des capacités dans le domaine de l'environnement, dispose d'un outil d'information (Médiaterre) sur le développement durable avec un portail spécifique traitant de l'éducation au développement durable dont l'ERE est une composante. Le PNUE a insisté sur le programme MESA (Mainstreaming environment and sustainability into African universities) dont la vision est celle d'une université africaine davantage responsable de son rôle d'éducation au développement durable et davantage proactive, faisant la jonction avec le secteur privé, les décideurs et la société civile en général, y compris les communautés à la base. L'ERE et le Développement durable vise tous les deux la promotion des valeurs, il n'y a donc pas lieu de les opposer.
La salle aurait pu connaître une meilleure participation du public, à peine 60 personnes. Il est regrettable par ailleurs que le temps consacré aux interactions avec les participants n'aient pas permis des discussions approfondies. Mais si les organisations internationales ont pu exprimer leurs points de vue, rien n'a été organisé, à notre connaissance, avec les décideurs, les municipalités et les responsables en charge des questions d'éducation. On pourrait y remédier avec les prochaines éditions.
La cérémonie de clôture interviendra dans l'après midi en deux temps. D'abord fut décerné à Mr Christian Desjardins le titre de Docteur Honoris Causa de l'Université du Québec à Montréal. ; écrivain , musicien cinéaste, il est aussi un grand défenseur de la forêt au Canada. Les 12 niches thématiques dont celle de la santé environnementale dont nous avions la charge ont eu ensuite à présenter à une salle comble les résultats de leurs travaux auxquels on pourrait avoir accès sous peu sur le site web de la conférence.
En définitive, le constat général est qu'est manifeste la mise en oeuvre de l'ERE par divers acteurs (société civile, ONG, secteur privé, éducateurs...) et l'accès à différents outils pour divers cibles (enfants, jeunes, adultes à l'école, à domicile et en milieu professionnelle), sans compter les travaux de recherche, y compris en science de l'éducation, qui alimentent en continue le processus en produisant le savoir ; de même ont été évoqués le savoir traditionnel et la dimension culturelle de l'ERE. Le chemin à parcourir par les pays du sud pour parvenir à une bonne gestion de l'environnement est encore long, même si le nord fait face lui aussi à des questions socialement vives telles que ceux du nucléaire, de l'obésité et des changements climatiques, cette dernière ayant de fait un caractère global .
Rendez-vous fut pris pour la 6ème et la 7ème édition respectivement de la conférence internationale sur l'éducation relative à l'environnement en Australie en 2011 et en Afrique (Maroc) en 2013.