5e Congrès mondial d'éducation relative à l'environnement!
Vivre ensemble sur Terre
Le 10 mai 2009, au Palais des Congrès de Montréal, après une cérémonie d'ouverture riche en couleurs et en messages de grande portée où l'importance et le rôle de l'éducation relative à l'environnement (ERE) ont été rappelés par divers orateurs, la conférence plénière du lundi 11 Mai nous a situé davantage sur les enjeux et l'urgence de l'action. Ricardo Petrella insistera sur la mise en oeuvre d'une stratégie de l'ERE qui puisse conduire à la transformation des bidonvilles, éduquer à une sagesse de vie centrée sur la promotion commune des biens, prenant en compte cette vérité incontournable selon laquelle l'existence de l'autre et la condition de notre propre existence. Le Professeur Ricardo Petrella ira plus loin lorsqu'il affirmera par exemple qu'il faut désormais parler de désastre climatique plutôt que de changements climatiques ; en effet, indique-t-il, les solutions proposées en matière de changements climatiques consistent en des stratégies de mitigation et/ou d'adaptation ; alors qu'en se situant du point de vie du désastre, il faudrait prendre en considération ou proposer des solutions qui s'attaquent aux causes dudit désastres, lesquelles sont, nous le savons tous, d'origine anthropiques. Mais ce dont je voudrais vous entretenir ce jour, c'est de la niche sur la santé environnementale
La plénière relative à la santé environnementale a été l'occasion pour Mario Salomone de l'Univesità di Bergamo, , Lise Parent de l'Université du Québec à Montréal et Pascal Houénou de l'Université d'Abobo-Adjam é de camper le décors en proposant des messages qui conduisent tous à la nécessité d'agir à tous les niveaux dans un domaine encore peu ou prou exploré, à travers une approche transdisciplinaire, participative visant l'équité. Cette séance plénière aura permis de rappeler à l'auditoire que les urgences ou préoccupations du nord et du sud sont souvent différentes dès lors que les contextes socioculturels varient d'une région à l'autre, d'un pays à l'autre. Les communications de la niche portant sur le sous-thème " réseaux et territoires " ont permis un échange d'expériences riches en enseignements variés.
Le professeur Fayomi a ainsi présenté les activités d'un réseau d'institutions universitaires, la communauté de pratique en approche écosytémique à la santé humaine d'Afrique centrale et de l'Ouest (COPES-AOC) ; divers projets de recherche mis en oeuvre grâce à l'appui financier du Centre de recherche pour le développement international du Canada sont ainsi mis en oeuvre au Cameroun, au Bénin, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso ; ces projets conduisent tous à la sensibilisation, la formation aux bonnes pratiques au niveau des communautés, et l'institutionnalisation de l'approche au sein des universités par la transformation des curricula. l'ERE se trouve donc au centre de leurs préoccupations.
A travers le titre évocateur de son intervention " comment apprendre de la terre par les interactions santé environnement ? ".Marina Gruslin a présenté l'expérience de CERISE, le Centre d'éducation relative aux interactions santé et environnement ; ce centre s'intéresse au développement des compétences systémiques dans des domaines tels que l'écologie, l'écotoxicologie . Suivra une présentation sur l'éducation relative à la santé environnementale des enfants . La communication de Mario Salomone intitulée " la qualité de la vie comme produit de relations et de conscience " nous interpelle tous : elle montre entre autres que la santé environnementale est très peu documentée puisque, quelles que soient les thématiques abordées (énergie, déchets...), une étude montre que le niveau d'intérêt pour le lien santé environnement ne dépasse guère 7%. Il ya donc urgence à promouvoir ce lien en allant au-delà des approches sectorielles ou disciplinaires classiques, si l'on veut aboutir à des résultats concrets en vue du développement durable.
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