L’Assemblée générale a adopté sans vote une résolution relative aux effets néfastes des changements climatiques et à leurs implications sur la sécurité internationale, par laquelle elle demande aux différents organes des Nations Unies d’intensifier leurs efforts dans leur examen de cette question. Par cette résolution, l’Assemblée demande en outre au Secrétaire général de lui présenter, lors de sa prochaine session, un rapport détaillé sur les répercussions éventuelles des changements climatiques sur la sécurité.
C’est la première fois que les délégations parviennent à un consensus pour adopter une résolution qui établit le lien entre changements climatiques et sécurité internationale, s’est réjoui le représentant de l’Australie. Face à la menace que représentent les changements climatiques, qui affectent particulièrement les petits États insulaires en développement, de nombreuses délégations ont insisté sur la volonté de compromis qui a abouti à ce texte, en rendant en particulier hommage au rôle joué par l’Indonésie.
Toutefois, les déclarations ont aussi mis en lumière les difficultés à articuler précisément le rôle des différents organes des Nations Unies face aux problèmes de sécurité engendrés par les changements climatiques. En particulier, les délégations ont montré des divergences sur le rôle que le Conseil de sécurité peut être amené à jouer.
Aux termes de la résolution A/63/L.8/rev.1, qui était parrainée par plus de 90 pays, l’Assemblée générale, « profondément préoccupée par les répercussions que les effets néfastes des changements climatiques, notamment l’élévation du niveau des mers, pourraient avoir sur la sécurité, invite les organes pertinents de l’Organisation des Nations Unies à intensifier, dans le cadre de leurs mandats respectifs, les efforts qu’ils consacrent pour examiner et traiter le problème des changements climatiques, notamment les répercussions que ceux-ci pourraient avoir sur la sécurité ». En outre, l’Assemblée générale « prie le Secrétaire général de lui présenter, à sa soixante-quatrième session, un rapport détaillé sur les répercussions éventuelles des changements climatiques sur la sécurité ».
La représentante de Nauru, qui, au nom des petits États insulaires en développement du Pacifique, présentait le projet de résolution, a affirmé que la région du Pacifique avait été constamment menacée par les effets néfastes des changements climatiques. La vulnérabilité des îles du Pacifique résulte de leur petite taille associée au volume du grand océan qui les entoure, a-t-elle notamment expliqué.
Communiqué de l'ONU (710 hits)