La dégradation des terres a drastiquement augmenté depuis une soixantaine d'années, au Nord comme au Sud, du fait de la croissance démographique et de l'expansion industrielle. La lutte contre ce processus est devenue une priorité, notamment dans les pays du Sud où vivent 75% de l'humanité et où les trois-quarts de la population travaillent dans le secteur agricole. Restaurer des terres dégradées coûte cher, au moins 100 fois plus que de faire de la prévention. Pour faire de la prévention, il faut d'abord évaluer l'état actuel et les causes de la dégradation des terres. L'une des contraintes majeures pour faire cette évaluation a été, jusqu'à présent, le manque d'une procédure harmonisée au niveau international.
La dégradation des terres due aux activités anthropiques est devenu un phénomène préoccupant dans les pays du Sud mais aussi du Nord. Il est alors essentiel d'évaluer ce phénomène et de pouvoir comparer les évaluations d'un pays à un autre.
Le CSFD publie une fiche consacrée à une méthode d'évaluation de la dégradation des terres. Elle résume une méthode développée par Pierre Brabant, Directeur de recherche à la retraite à l'Institut de recherche pour le développement, et qui permet d'évaluer et de cartographier la dégradation des terres liée aux activités humaines à différentes échelles. Un dossier thématique consacré au même thème est prévu pour la fin de l'année 2009.