Dans la salle Tycho Brahe, l'ambiance était déjà surchauffée lorsqu'il est monté à la tribune pour introduire les déclarations des chefs d'État, la session de la Conférence des Parties, prévue deux heures plus tôt, n'ayant jamais eu lieu.
C'est le Brésil qui a ouvert le bal en soutenant que le rapport du Groupe de travail sur l'action concertée à long terme (GTACLT) n'avait pas encore été examiné par les Parties. Les délégués du G77/Chine craignent en effet que les deux textes préparés par les groupes de travail au cours des dernières années ne soient remplacés par le texte préparé par la présidence danoise. Ce texte, que certains voient comme une tentative de fusionner les deux textes de négociations, est perçu comme une stratégie pour diluer le protocole de Kyoto, ce à quoi s'oppose le G77/Chine.
Tentant de se faire rassurant, le président a certifié que la Conférence des Parties aurait lieu en après-midi, qu'il n'avait pas l'intention d'y présenter un texte " descendu du ciel ", et que le texte de négociation préparé par le GTACLT y serait discuté. Les explications du nouveau président de la Conférence n'ont pas semblé convaincre les pays émergents et en développement qui ont multiplié les points d'ordre, retardant d'autant les déclarations des chefs d'État et de gouvernement.
Le Soudan a rappelé que le texte doit venir des Parties et que le G77/Chine n'accepterait pas qu'il soit parachuté par le Danemark. Le délégué chinois a noté qu'il s'agissait d'une question de respect envers les 192 parties, rappelant que les résultats des deux groupes de travail - sur le protocole de Kyoto et sur l'action concertée à long terme - constituaient la seule base d'un accord légitime à Copenhague.