Tous les regards sont tournés vers Copenhague où se tient du
7 au 18 décembre 2009 la 15ème Conférence des Parties à la Convention cadre des
Nations Unies sur les Changements climatiques. D'énormes espoirs sont placés
dans cette Conférence qui bat tous les records en terme de mobilisation
internationale (près de 200 pays, plus de 130 chefs d'Etat et de gouvernement,
et pas moins de 30 000 participants ). La Société civile, les ONG et les
organisations internationales sont fortement représentées.
La Conférence a pour objectif de négocier un nouveau régime
climat post-2012 (date d'expiration de
la 1ère période d'engagement du protocole de Kyoto). Ce nouveau régime,
s'appuyant sur les conclusions du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental
sur l'évolution du Climat) devrait avoir l'ambition de réduire les émissions
des gaz à effet de serre de 25-40% (par
rapport au niveau de 1990) d'ici 2020 et de 50%
à l'horizon 2050, pour maintenir l'élévation de température dans la
limite de 1,5 à 2°C.
Les organisations internationales, les ONG et la société
civile font également entendre leurs voix et pèsent fortement sur les négociations
en cours.
Ces négociations sont rendues complexes par la divergence des
intérêts et la responsabilité nouvelle qui incombe aux pays émergents (Chine,
Inde, Brésil...) dans les émissions des gaz à effet de serre (GES), jadis
relevant principalement des pays développés. La Chine a même devancé les
Etats-Unis en devenant le plus grand émetteur de GES de la planète.
Les pays en voie de développement considèrent que leur
imposer des mesures contraignantes est
inéquitable, compte tenu de la responsabilité historique des pays riches en
terme d'émission.
Ils demandent, par ailleurs, à recevoir un appui
financier et le transfert des
technologies idoines de la part des pays développés pour mettre en oeuvre des
mesures d'atténuation des émissions et d'adaptation aux impacts des changements
climatiques.
A deux jours de la clôture de la Conférence, l'accord tant
espéré semble s'éloigner, malgré les annonces prometteuses faites par l'Union
européenne et les signes positifs donnés par les Etats-Unis sur de possibles
engagements quantifiés de réductions des émissions. La tension est montée d'un cran ce matin avec
la circulation d'un texte attribué à la Présidence danoise et qui n'aurait pas
été discuté par les groupes d'experts des parties. Le Groupe des 77 plus la
Chine a vivement dénoncé ce texte et a appelé à aboutir à un engagement
acceptable pour tous au sein des groupes de travail.
Enfin, en marge de ces négociations, les ministres et chefs
de délégations des pays francophones présents à Copenhague, se sont concertés
et ont adopté une déclaration commune dans laquelle ils apportent leur soutien
à un accord international sur le régime applicable en matière de lutte contre
les changements climatiques après 2012.