Objectifs du Millénaire : L'OMC oeuvre pour réguler et réduire les inégalités dans les échanges commerciaux
M. PASCAL LAMY, Directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a déclaré que c’est une volonté forte de la communauté internationale qui a permis de lancer, il y a 10 ans, les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). « Vouloir, c’est pouvoir », a-t-il poursuivi. Le moment est propice de se demander en quoi l’OMC a contribué à la réalisation des OMD. Dans le cas de l’OMC, il s’agit principalement de l’Objectif 8, a indiqué M. Lamy. Cet objectif vise notamment à établir un système commercial ouvert. L’OMC, qui œuvre pour réguler et réduire les inégalités dans les échanges commerciaux, vise donc la réalisation de cet objectif qui préconise la création d’un système commercial multilatéral ouvert, réglementé, prévisible et non discriminatoire qui puisse être un puissant moteur de croissance économique et de développement.
M. Lamy a estimé que les avantages de l’ouverture des échanges sont importants et se manifestent dans la structure de la croissance des pays qui ont procédé à l’ouverture de leurs frontières au commerce. Les échanges permettent d’intensifier les investissements et de développer l’ouverture des économies et la prospection sociale. « Les régions qui échangent le plus connaissent la meilleure croissance économique et donc une réduction de la pauvreté », a-t-il remarqué. Il a noté que les échanges commerciaux, ainsi qu’un système ouvert, constituent le meilleur rempart contre la volonté de protectionnisme en période de crise. « C’est parce que le système commercial multilatéral est ouvert que le pire de la crise a été évité », a-t-il souligné.
« Le développement du commerce mondial constitue le moyen de sortir plus rapidement de la récession », a constaté le Directeur général de l’OMC. Le volume des échanges mondiaux devrait atteindre cette année une hausse de 13,5%, dont 17% pour les pays en développement et de 11% pour les pays développés, a indiqué le Directeur général de l’OMC. M. Lamy a estimé qu’il fallait faire mieux. D’une part, en matière de régulation, en concluant le Cycle de négociations commerciales de Doha, avec notamment la promesse de mieux réguler les subventions agricoles versées aux producteurs de coton dans certains pays. D’autre part, en poursuivant l’objectif de l’aide au commerce pour les pays les plus pauvres, en les intégrant au commerce international. M. Lamy a constaté que malgré l’importance de la crise, il ne faut pas se détourner des objectifs convenus. Les OMD peuvent être atteints de façon simultanée, a-t-il indiqué. Il a conclu en estimant que l’OMC est un bon élève dans ce cadre OMD.
[OMD]
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