La Conférence de Cancun sur le changement climatique est entrée hier dans son dernier droit, au bout de deux semaines d'intenses négociations, alors que s'est ouvert le segment de haut niveau. Même si les attentes de CdP 16 sont moindres que celles que la communauté internationale avait l'an dernier à Copenhague et les négociations se sont poursuivit toute l'année, les discours semble avoir bien peu changé. Reflétant la situation, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, a une fois de plus urgé les Parties à accélérer les négociations qui progressent trop lentement selon lui : " Nous n'arrivons pas encore à relevé le défi ".
Pourtant, dans une atmosphère certes moins tendu que Copenhague, les négociations progressent lentement mais surement sur certains points précis, tel que le mécanisme REDD et les fonds d'adaptation, et il est réaliste d'espérer un accord à Cancun sur ces aspects. Les objectifs chiffrés de réductions d'émissions demeurent toutefois loin d'être définis, et le principe de la reconduction de Kyoto n'est pas encore acquis, devant le blocage de certains pays développés. Les très nombreuses options du nouveau texte de proposition d'accord soumis ce matin même (8 décembre) par la Présidente de la conférence illustrent bien les désaccords profonds qui subsistent sur les points clés d'un nouveau protocole. Finalement, la crainte d'un processus de négociation parallèle entre pays développés et émergents, tel que cela c'était vu à Copenhague, est toujours bien présente et pourrait, le cas échéant, faire voler en éclat le faible niveau de confiance sur lequel s'appuie encore le processus onusien.
Pourtant, comme l'a rappelé Ban Ki Moon, " nous n'avons pas besoin d'un accord final sur toutes les questions, mais nous avons besoin de progrès sur tous les fronts ".
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