On savait que les actions visant l'adaptation aux changements climatiques attiraient moins de financement que les actions prévues pour l'atténuation. Comme elles attirent aussi moins d'investissement de sources privées, l'essentiel du financement fourni provient de donations bilatérales et de fonds multilatéraux.
À travers l'Accord deCopenhague, les pays développés signataires de l'entente ont promis 10 MM$ par an au cours de la période 2010-2012. À ce jour, seulement 15 % de ce financement est consacré aux projets d'adaptation, le reste étant réservé à l'atténuation des changements climatiques.
Des besoins financiers énormes
Les besoins financiers dans les pays en développement pour affronter les impacts négatifs des changements climatiques atteignent près de 30 à 70 MM$ par an. À titre d'exemple, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) estime, que dans le sud de l'Afrique, les rendements de l'agriculture pourraient diminuer de 50 % entre 2000 et 2020. Les pays en développement subiront des impacts qui représenteront 75 à 80 % du coût des dommages liés aux changements climatiques. En outre, 60 millions de personnes sont menacées par le risque de l'élévation de la mer d'un mètre dans les pays en développement.
On attend donc de Cancun un constat sur le manque de ressources financières dans le champ de l'adaptation. Toute avancée sur cet enjeu permettrait de renforcer la confiance entre les pays.
Par Caroline De Vit, ÉcoRessources Consultants
[COP16-climat]
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