REDD+ : Un outil efficace contre la déforestation? Analyse d'un mécanisme controversé en vue d'un accord post-Kyoto
Cet article, rédigé par Marc Lebel-Racine, candidat à la maîtrise en études internationales, concentration relations internationales, à l'Institut québécois des hautes études internationales à l'Université Laval, a été publié sur gaïapresse.ca et sur UnivertLaval, un blogue environnemental étudiant qui a pour but de sensibiliser les membres de la communauté universitaire de l'Université Laval aux enjeux environnementaux.
"En 2008, les Nations Unies ont lancé une initiative sur la réduction des émissions résultant du déboisement et la dégradation forestière (REDD+[1]). Ce projet vise à combattre les changements climatiques et les pertes de biodiversité grâce à un soutien financier destiné aux pays en développement (PED). Le programme tient présentement des activités dans 35 États, mais il est loin de faire l'unanimité au Sud comme au Nord.
D'abord, le développement durable dans une perspective d'éradication de la pauvreté constitue une dimension essentielle du REDD+. Ainsi, le programme vise à combattre l'exclusion dont sont victimes les populations des PED habitant dans des zones forestières menacées. Or, le Protocole de Kyoto n'avait pas inclus de mesures concernant directement la déforestation étant donné la complexité du thème. Popularisé à l'occasion de la rencontre - certains diront l'échec monumental - de Copenhague en 2009, le système REDD+ a aussi été débattu récemment à Durban où une alliance globale de peuples autochtones a dénoncé les violations des droits des communautés indigènes engendrées par le programme REDD+, de même que la transformation de leurs forêts en " corbeilles à carbone "[2]. [...]"
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