Les débats intensifs qui sont en cours sur la définition du nouvel agenda du développement durable qui aboutira cette année, ne serviront pas à grand chose sans des financements adéquats et une redéfinition des mécanismes de financement. Les résultats de la Troisième Conférence Internationale sur le Financement du Développement, qui aura lieu à Addis-Abeba, Ethiopie, du 13 au 16 juillet, sont donc déterminants dans la définition des Agendas Post-2015 et pour le Climat. CGLU et ses partenaires se mobilisent pour porter la voix des gouvernements locaux et régionaux tout au long de ce processus, à travers le travail de sa Commission dédiée aux Finances Locales pour le Développement.
La problématique du financement est un sujet-clé pour les gouvernements locaux et régionaux, engagés depuis plusieurs années dans la coopération décentralisée et les débats sur l’aide publique au développement (APD), afin d’améliorer leur capacité d’exercer les responsabilités croissantes qui leur sont dévolues, tel que le souligne l’agenda pour le développement durable.
Les documents préparatoires à la Conférence sur le Financement du Développement se focalisent sur les financements publics et privés, de sources nationale et internationale. Alors qu’ « une grande partie des investissements à réaliser pour atteindre les ODD seront effectués au niveau infranational par les autorités locales » (Rapport de Synthèse du Secrétariat Général des Nations-Unies, p.94), les débats actuels occultent la question de l’accès de ces gouvernements infranationaux aux financements. Or l’échelon infranational constitue une dimension-clé à prendre en compte pour assurer des financements durables, qui devrait être pleinement intégrée aux débats à Addis-Abeba.
Les villes et les territoires sont là où les femmes et les hommes vivent, où la pauvreté mais aussi la prospérité sont engendrées, où la provision des services de santé et d’éducation est essentielle, et l’échelon privilégié pour la protection des écosystèmes. Des investissements publics et privés massifs seront nécessaires pour améliorer l’accès à ces services, en particulier pour les villes et populations les plus marginalisées, et pour faire face aux défis posés par le changement climatique et la croissance démographique, afin d’être en capacité d’accueillir 2.5 milliards nouveaux urbains sur les 3 prochaines décennies, principalement dans les pays en développement.
La Conférence sur le Financement du Développement doit aboutir à la reconnaissance de mécanismes permettant de révéler et libérer le potentiel économique des zones et territoires urbains.
La Conférence sur le Financement du Développement n’atteindra ses objectifs qu’en portant une attention particulière au financement du niveau local, et en formulant des recommandations adaptées.
La Global TaskForce des gouvernements locaux et régionaux (GTF) s’engage à participer aux débats par la contribution des élus et techniciens locaux.
« La décentralisation des ressources joue un rôle important et doit être intégrée dans l’ingénierie financière et les capacités de gestion de ces ressources au niveau local, afin de promouvoir la modernisation des administrations locales à travers la réduction des coûts, l’amélioration de l’efficacité et la redevabilité, la mise en œuvre de politiques fiscales autonomes et de processus de coopération, et la promotion d’une aide publique au développement renouvelée, mieux adaptée aux besoins locaux et régionaux ». La Global Taskforce, Septembre 2013
Au cours des prochains mois, CGLU et les partenaires de la GTF travailleront en étroite collaboration pour porter la voix des gouvernements locaux et régionaux lors des délibérations de la Conférence sur le Financement du Développement, en les articulant avec les débats mondiaux Post-2015, afin de les intégrer au plaidoyer actuel pour un Agenda mis en œuvre avec succès au niveau local.
Dates importantes:
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