Dans le cadre d'un forum sur l'énergie durable à New York, le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, a incité mercredi les participants à faire avancer la cause de l'énergie durable lors des grands rendez-vous mondiaux de l'année 2015.
« Nous nous réunissons à un moment crucial pour notre objectif de développement en général et d'énergie durable en particulier », a déclaré M. Eliasson dans un discours lors de ce forum qui se déroule toute la semaine au siège de l'ONU.
Dans ce contexte, le Vice-Secrétaire général a souligné la forte interdépendance entre la question de l'énergie durable et les trois rendez-vous marquants de cette année : la Conférence sur le financement du développement qui aura lieu à Addis-Abeba en juillet, l'adoption d'un nouveau programme de développement pour l'après-2015 à New York en septembre et le futur accord sur le climat qui devrait être conclu à Paris en décembre.
« L'énergie durable est le lien qui relie la croissance économique, l'équité sociale et la protection de l'environnement. Elle est au centre de la lutte contre le changement climatique. Et elle est indispensable à une vie dans la dignité pour tous », a déclaré M. Eliasson.
Le Vice-Secrétaire général s'est ainsi félicité de la mobilisation des gouvernements, du secteur privé, de la société civile et de la communauté scientifique au sein de l'initiative 'Énergie durable pour tous,' qui s'est fixée comme objectif de garantir l'accès à une énergie durable pour tous d'ici 2030.
Le second rapport de suivi de l'initiative, rendu public par la Banque mondiale le jour de l'ouverture du Forum, révèle notamment que 1,1 milliard d'habitants dans le monde n'ont toujours pas accès à l'électricité et que près de 3 milliards de personnes utilisent encore des combustibles polluants pour faire cuire leurs aliments (kérosène, bois, charbon de bois, déjections animales, etc.).
« Plus de 80 pays en développement ont adhéré à l'initiative. Des milliards de dollars de donations ont déjà été annoncés », a salué M. Eliasson, précisant que sur le terrain, des actions concrètes dans tous les secteurs et types industries sont en train de voir le jour.
Le Vice-Secrétaire général a par ailleurs salué le fait que le thème de l'énergie sera intégré aux objectifs de développement durable (ODD) du futur programme de développement pour l'après-2015.
« Maintenant, nous devons veiller à ce que les moyens de mise en œuvre soient à la hauteur », a-t-il ajouté, mentionnant la nécessité d'établir des partenariats entre les secteurs public et privé, comme dans le cadre de l'initiative 'Énergie durable pour tous.'
« Les générations futures nous jugeront sévèrement si nous ne parvenons pas à respecter nos obligations morales et historiques en cette année d'action », a déclaré M. Eliasson. « La tâche est ardue, certes – mais elle est aussi source d'inspiration ».
De son côté, le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Sam Kutesa, a insisté sur le lien entre pauvreté et défis énergétiques.
« La majorité de ces personnes [sans électricité] vivent dans les zones rurales de nombreux pays en développement, en Afrique, en Asie, en Amérique latine et dans d'autres régions, où le manque d'accès à l'énergie est étroitement lié à la pauvreté », a-t-il affirmé dans un discours lu par un Vice-président de l'Assemblée, Kaha Imnadze.
Dans le même temps, le manque chronique de ressources disponibles empêche les pays en développement concernés de financer des projets énergétiques, a regretté M. Kutesa.
« Nous avons besoin d'énergie pour l'industrialisation, pour les infrastructures essentielles dans les secteurs tels que la santé, l'éducation, les transports et les TIC [Technologies de l'Information et de la Communication] », a ainsi déclaré le Président de l'Assemblée générale, encourageant les participants au forum à œuvrer pour que la Conférence sur le financement du développement à Addis-Abeba jette les bases du nouveau programme de développement pour l'après-2015 en terme d'énergie durable.
Communiqué de l'ONU (730 hits)