La sécurité alimentaire, la nutrition et l'agriculture durable sont essentielles pour atteindre, d’ici à 2030, l'ensemble des Objectifs de développement durable (ODD), a souligné devant les dirigeants du monde M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, dans son discours en séance plénière à l'ONU.
«Nous nous sommes donné une tâche immense dont le point de départ est l'engagement historique consistant non seulement à réduire mais également à éradiquer la pauvreté et la faim durablement», s’est-il exclamé.
Quatorze des 17 nouveaux ODD se rapportent à la mission historique de la FAO, a fait observer le Directeur général. Le deuxième objectif, qui consiste à «mettre fin à la faim, assurer la sécurité alimentaire tout en améliorant la nutrition et promouvoir l'agriculture durable», doit être poursuivi de toute urgence, car des progrès rapides sur ce front sont la clé pour atteindre les autres objectifs, a-t-il insisté.
Agriculture durable et «faim zéro»
«Nous ne pourrons nous reposer que lorsque nous atteindrons l’objectif Faim Zéro», a encore souligné M. Graziano da Silva.
Les ODD s’insèrent dans le cadre du suivi des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) établis en 2001 pour la période s’achevant cette année. L’objectif des OMD relatif à la réduction de la faim a été atteint par plus de la moitié des pays suivis par la FAO, mais quelque 800 millions de personnes souffrent encore de sous-alimentation chronique.
Près de 80 pour cent des pauvres et des affamés du monde vivent dans les zones rurales et l'amélioration de leurs moyens d’existence est un défi majeur, a dit M. Graziano da Silva.
Il faudra promouvoir la croissance inclusive et des investissements responsables qui répondent aux besoins des pauvres dans le monde, a-t-il préconisé.
Nous devons mettre en place des systèmes agricoles et alimentaires plus durables, qui résistent aux contraintes et qui soient capables de faire face au changement climatique, a encore dit le chef de la FAO.
Investir dans l'agriculture écologiquement durable ne suffira pas, des systèmes de protection sociale bien conçus seront également nécessaires, a-t-il ajouté.
M. Graziano da Silva a ensuite rappelé aux dirigeants du monde que dans les 15 prochaines années des investissements supplémentaires de l’ordre de 160 dollars par an et par personne devront être mobilisés au profit de ceux qui vivent dans l'extrême pauvreté, si l’on veut éradiquer la faim.
«Cela représente moins de la moitié du revenu mondial de 2014. Et ce n’est qu’une petite fraction du coût que la faim et la malnutrition font peser sur les économies, les sociétés et les individus», a fait observer le chef de la FAO.
Communiqué de la FAO (868 hits)