Dans le cadre de sa participation à la 12e Convention de l'ONU sur la Désertification à Ankara (COP12), Patrice Burger, Directeur du CARI et Représentant de la société civile pour l'UNCCD est intervenu en séance plénière le mardi 14 octobre.
"Monsieur le Président, Mmes messieurs les délégués, je vous remercie de donner l’occasion à la société civile d’exprimer son opinion sur cet important sujet de la neutralité de dégradation des terres. Permettez-moi de m’exprimer ici au nom du CARI, une ONG française impliquée depuis plus de vingt ans dans cette convention, et au nom du réseau Drynet et des OSCs en général présentes à COP12
Selon notre compréhension, l’objectif de neutralité en matière de dégradation des terres vise directement la sécurité alimentaire globale, le maintien voire l’accroissement du potentiel productif par la réduction de la dégradation et la restauration des espaces dégradés, et plus largement la préservation et la restauration des écosystèmes. Si nous reconnaissons que ce concept est ambitieux, nous pensons aussi qu’aucune force au monde ne peut s’opposer à une idée dont le temps est venu ; et qu’il faut ici rendre hommage à ceux qui ont contre vents et marées maintenu cette convention et le sujet des terres comme une des préoccupations majeures du monde.
Si nous avons attendu longtemps l’opportunité d’un tel objectif auquel nous souscrivons, nous devons toutefois dire que nous partageons avec d’autres délégués qui se sont exprimés ici, les questions en suspens qui doivent être répondues pour clarifier et préciser le concept et lever ainsi toutes les incertitudes scientifiques, pour préciser les conditions de ses déclinaisons nationales qui doivent traduire le concept en action en tenant compte des situations locales, des différentes approches de mise œuvre globale ou territoriale et leurs échelles, des arbitrages entre efforts de réduction de dégradation et efforts de restauration, des méthodes de suivi et d’évaluation dans un système transparent de calcul, et , bien entendu, du financement.
Mr le président, mesdames et messieurs les délégués, permettez-moi de faire court :
Mr le Président, Mmes, Messieurs les délégués,
Dans tous les cas, la neutralité en matière de dégradation des terres doit d’abord servir la cause et les modes de vie des populations que cette Convention doit protéger. Et proposer à ces quasi deux milliards de personnes l’opportunité de fournir pour cette cause un travail productif et rémunéré. Un travail qui puisse les rendre fiers et contributeurs à deux problèmes globaux majeurs dans le monde que sont le changement climatique et la pauvreté. Et ceci tout en contribuant à la stabilité mondiale globale.
Mr le Président, Mmes et messieurs les délégués, voici donc notre tâche commune, et rien ni personne ne doit nous en détourner.
Je voudrais conclure en redisant ici , très sérieusement, que la société civile est à vos côtés dans ce chantier ambitieux.
Je vous remercie."
Plus d'informations sur le site de l'UNCCD Société civile.
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