A partir d'aujourd'hui, l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année. Cette date marque donc l’Earth overshoot day – le Jour du dépassement de la Terre en français.
Cela signifie qu’en huit mois, nous aurons émis plus de carbone que ce que les océans et les forêts ne pouvaient absorber en un an, nous aurons pêché plus de poissons, coupé plus d’arbres, fait plus de récoltes, consommé plus d’eau que ce que la Terre ne pouvait produire sur cette même période.
« Nous continuons à creuser notre dette écologique. A partir du lundi 8 août, nous vivrons à crédit car nous aurons consommé en huit mois le capital naturel que la planète peut renouveler en un an. Nous devons impérativement changer de modèle de développement. La bonne nouvelle est que les solutions sont là. Mais il faut maintenant accélérer leur déploiement. » Pascal Canfin, Directeur général du WWF France
« La manière dont nous produisons notre nourriture et notre énergie, et dont nous utilisons l’eau ont un impact fort sur les écosystèmes. C’est pour cette raison que le WWF accompagne les entreprises dans la transformation de leurs chaînes d’approvisionnement vers des matières premières plus durables issues de l’agriculture, de la pêche ou des forêts. Nous travaillons aussi à sensibiliser les consommateurs sur l’impact de leurs choix alimentaires et de leurs achats. Pour réduire leur empreinte écologique liée à l’alimentation, ces derniers peuvent diminuer leur consommation de viande, privilégier les produits certifiés, Bio, MSC ou FSC par exemple, et réduire au maximum le gaspillage alimentaire : 30% de la nourriture est perdue ou gaspillée dans le monde ! » Arnaud Gauffier, responsable agriculture et alimentation au WWF France
Pour subvenir à nos besoins, nous avons aujourd'hui besoin de l’équivalent de 1,6 planète.
Le coût de cette surconsommation est déjà visible : pénuries en eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces. Vivre à crédit ne peut être que provisoire parce que la nature n'est pas un gisement dans lequel nous pouvons puiser indéfiniment.
Principal facteur de dépassement, les émissions de carbone représentent désormais 60% de notre empreinte écologique globale. Pour tenir les objectifs fixés par l’Accord de Paris adopté en, décembre 2015 par 195 pays, notre empreinte carbone doit progressivement décroître jusqu’à atteindre un niveau d’émissions proche de zéro d’ici 2050.
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